La conscience des signaux internes du corps, accessible par la pleine conscience, affecte notre perception de soi, et ce faisant, peut promouvoir une image corporelle positive, selon cette étude de psychologues de l’Université Anglia Ruskin (Cambridge), présentée dans la revue Body Image. De précédentes recherches avaient déjà suggéré une relation entre l'interoception -ou la capacité à évaluer son activité physiologique- et l'image corporelle, une moindre sensibilité intéroceptive étant associée à une image corporelle négative. Cependant, la relation entre cette perception subjective à ressentir son propre corps et l'image corporelle positive restait mal comprise. Les chercheurs de Cambridge ont donc tenté de mieux comprendre le lien, entre plusieurs dimensions de la conscience interoceptive et plusieurs « facettes » de l'image corporelle.
L’étude est menée auprès de 646 adultes dont 447 femmes, âgés de 18 à 76 ans dont « l’interoception » et l’image corporelle ont été évaluées à l’aide d’échelles reconnues (Multidimensional Assessment of Interoceptive Awareness (MAIA), the Body Appreciation Scale-2, the Functionality Appreciation Scale, the Authentic Pride subscale from the Body and Appearance Self-Conscious Emotions Scale, and the Appearance Orientation and Overweight Preoccupation subscales from the Multidimensional Body-Self Relations Questionnaire).
L’analyse révèle une relation prédictive et significative entre la conscience interoceptive et l'image corporelle. En d’autres termes, être plus sensible à ses propres signaux physiologiques internes (tels que le rythme cardiaque ou le rythme respiratoire), pourrait favoriser une image corporelle positive.
Alors que les autres études sur le sujet avaient analysé ce lien sur de petits groupes de jeunes femmes, cette étude menée à la fois sur des hommes et des femmes, de tous âges, confirme que la « pleine conscience » est associée à des niveaux plus élevés d'image corporelle positive. De plus, dans cette étude, les participants qui savaient écouter les signaux internes de leurs corps étaient également plus susceptibles d'être moins préoccupés, le cas échéant, par l'embonpoint.
La promotion d'une image corporelle positive, pourrait donc passer par la pleine conscience, concluent les chercheurs, tout en appelant à des recherches supplémentaires.
Source: Body Image June 2019 DOI : 10.1016/j.bodyim.2019.02.003 Multiple dimensions of interoceptive awareness are associated with facets of body image in British adults
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