Alors qu'il n'a jamais été aussi facile de communiquer avec les autres grâce aux technologies modernes, la solitude devient un problème de plus en plus répandu. Une nouvelle étude menée par l'Université norvégienne des sciences et de la technologie (NTNU) révèle une corrélation significative entre la solitude et différents problèmes de santé mentale, comme la dépression et la psychose.
Cette étude souligne l'urgence de lutter contre la solitude, en particulier pendant l'adolescence, afin de réduire le risque de troubles mentaux plus tard dans la vie.
Réduire la solitude pour prévenir les troubles mentaux
Pour comprendre cette relation, les chercheurs ont analysé les données d'environ 2.600 participants de l'étude « Young in Norway », en cours depuis 1992. Cette étude longitudinale suit des individus adolescents dans les années 1990, permettant ainsi aux chercheurs de surveiller leur santé mentale sur plus de 20 ans. Les informations recueillies ont été comparées aux données sur l'utilisation des médicaments provenant de la base de données norvégienne sur les prescriptions. L'analyse révèle que :
- La solitude est liée à un risque accru de troubles mentaux graves, notamment la psychose, les troubles bipolaires et la dépression sévère ;
- Bien qu'une corrélation existe entre la solitude et les problèmes de santé mentale, la causalité n'a pas été établie ;
- Les adolescents confrontés à des problèmes de santé mentale sont particulièrement vulnérables à la solitude, ce qui peut aggraver leur état au fil du temps ;
- Le sentiment de solitude peut également être associé à une faible estime de soi, créant un cycle d'isolement social et de problèmes de santé mentale.
Ces résultats soulignent l'importance d'adopter une approche holistique qui ne se limite pas à la prise en charge des problèmes de santé mentale mais englobe aussi la prévention de la solitude.
En encourageant les interactions sociales, en face face, les communautés peuvent œuvrer à atténuer l'impact négatif de la solitude sur le bien-être mental.
Source: Norwegian University of Science and Technology 16 May, 2024 DOI: 10.1192/bjo.2024.22
Lire aussi :
SOLITUDE : Le nouveau fléau en santé publique
SOLITUDE : Des robots pour tenir compagnie ?
Laisser un commentaire