Cette nouvelle classification pour la maladie de La Peyronie (MP) caractérisée une sclérose des corps caverneux et une courbure pénienne au cours de l’érection, va permettre aux urologues de mieux identifier les sous-types de courbure et de mieux diagnostiquer et prendre en charge la maladie. La classification vient d'être publiée dans le Journal of Urology.
La maladie de La Peyronie est une maladie dans laquelle le pénis se courbe en raison d'un tissu cicatriciel appelé plaque. Certains hommes ressentent des douleurs, une dysfonction érectile ou une dysfonction sexuelle. En général, la maladie de La Peyronie se caractérise par une plaque palpable et une courbure survenant chez les hommes dans la cinquantaine et la soixantaine.
Cependant, même chez les patients présentant ces signes « classiques », les symptômes de la maladie de La Peyronie peuvent varier considérablement. Certains hommes peuvent développer une courbure soudaine, sans aucun autre symptôme, qui reste stable au fil du temps, tandis que d'autres peuvent ressentir une douleur continue et une progression de la déformation.
L’équipe du Dr Landon Trost, de la Male Fertility and Peyronie's Clinic (Orem, Utah) décrit la nouvelle approche et les 4 sous-types distincts de MP et documente d'autres causes de courbure pénienne, non liées à la maladie.
Jusque-là, en l'absence de critères spécifiques, les patients présentant une courbure pénienne étaient diagnostiqués avec la MP.
L’étude précise les sous-types cliniques de la maladie via l’analyse des données cliniques de 1.098 hommes présentant une déformation pénienne et identifie :
4 sous-types distincts de la maladie de La Peyronie ;
- 3 sous-types « non classiques » définis par la présence de calcifications, une progression (aggravation de la courbure) ou un schéma récidivant/rémittent ;
- 1 sous-type « classique » sans aucune de ces caractéristiques : ce sous-type est associé à certaines caractéristiques distinctes, notamment un âge plus avancé, une courbure plus stable et moins de douleur.
3 catégories de courbures péniennes sont également identifiées, comme non liées à la MP :
- congénitale (à vie),
- avec maturation (qui se développe autour de la puberté),
- et induite par un traumatisme ;
- la forme progressive de ces courbures péniennes est observée chez 57 % des patients ;
- chez certains patients, la courbure pénienne appartient à plusieurs de ces 3 sous-types.
La douleur n'est pas une constante : la douleur n’est pas un indicateur fiable de la progression ou de la stabilité de la courbure pénienne.
Un suivi long, estimé à au moins 6 mois, est estimé comme nécessaire pour identifier le sous-type de maladie de La Peyronie ou d’autre type de courbure pénienne.
Le nouveau système de classification comprend donc 4 facteurs :
- le sous-type de MP,
- les antécédents de traumatisme,
- le sous-type de courbure non lié à la MP ;
- la stabilité ou la progression.
Cette classification va permettre non seulement un diagnostic et un traitement appropriés mais aussi une meilleure coordination des professionnels de la santé.
Source: The Journal of Urology Sept 24 DOI : 10.1097/JU.0000000000004072 Creation of a Novel Classification System (PTNM) for Peyronie’s Disease and Penile Curvature Using Evidence-Based Criteria
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