Lorsqu’une personne se sent mal après un rappel de vaccination contre le COVID, c’est plutôt bon signe, résume cette équipe d’immunologues de l’Université de Californie – San Francisco (UCSF). L’étude publiée dans les Annals of Internal Medicine, confirme que les maux de tête, les frissons et la fatigue ou d’autres symptômes, après le rappel de vaccination, sont la preuve d'une « défense suralimentée ».
Le message des chercheurs est en fait un appel au rappel de vaccination, alors qu’aux Etats-Unis, lieu de l’étude, moins d’1 personne sur 4 a reçu le vaccin COVID-19 mis à jour l’année dernière. Ils rappellent également que le virus a fait 23.000 décès depuis le début de l’année aux US. En France, les dernières statistiques font état en date du 25 janvier 2024, de près de 640.000 décès pour l’année 2023.
L’une des raisons les plus courantes invoquées pour éviter le rappel de vaccination est la crainte d’effets secondaires tels que la fatigue, les douleurs musculaires et articulaires, les frissons, les maux de tête, la fièvre, les nausées et le malaise général. Cette nouvelle étude explique que
les symptômes sont le signe, au contraire, d’une réponse immunitaire robuste susceptible de réduire les risques d'infection.
L’étude analyse les rapports de symptômes et les réponses en anticorps de 363 participants, âgés en moyenne de 60 ans, qui ont reçu les vaccins à ARNm Pfizer-BioNTech ou Moderna au départ. Environ 40 % des participants ont été équipés d’un appareil permettant de surveiller leur température, leur respiration et leur fréquence cardiaque. L’analyse révèle que :
- après une 2è dose du vaccin, les participants présentant 7 symptômes ou plus présentent des niveaux d’anticorps jusqu’à 2 fois supérieurs à ceux de ceux qui n’ont développé aucun symptôme ;
- les participants dont la température cutanée a augmenté de 1 degré Celsius après la 2è dose ont
des niveaux d’anticorps 3 fois supérieurs 6 mois plus tard.
L’absence d’effets secondaires ne signifie pas que le vaccin ne fonctionne pas ! L’auteur principal, le Dr Ethan Dutcher, chercheur en psychiatrie et en sciences du comportement de l'UCSF commente : « D’une manière générale, nous avons pu constater que
plus le nombre d'effets secondaires est élevé, plus le niveau d'anticorps est élevé.
Cependant, ce n’est pas la règle générale : certains patients, sans effets secondaires, ont également développé une excellente réponse anticorps.
Le message au grand public est de « ne pas sous-estimer l’impact du virus COVID ».
« Le bilan du COVID est encore élevé pour certains groupes– maladie, perte de travail, fatigue durable et COVID long ou à rebonds ».
Les dernières recommandations : toutes les personnes âgées de 6 mois et plus devraient recevoir le vaccin mis à jour, et que celles de 65 ans et plus devraient recevoir une dose supplémentaire.
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