Ces biologistes de l’Université d’Osaka viennent d’identifier les bactéries sources d’odeurs corporelles désagréables. Ils proposent dans le Journal of Investigative Dermatology de les « cibler » à l’aide d’une thérapie bactériophage.
Les odeurs axillaires sont l’un des rares « troubles » dermatologiques causés par des bactéries.
Précisément, les bactéries indigènes identifiés métabolisent la sueur dans les aisselles, provoquant l’apparition d’odeurs. Ces bactéries sont originaires (indigènes) de notre peau, mais les odeurs produites diffèrent selon les personnes. Il pourrait donc exister un moyen de se débarrasser de ces odeurs, autrement que par un déodorant, en éliminant ces bactéries.
L’étude est basée sur l’analyse métagénomique à grande échelle de la microflore cutanée à l’aide d’un superordinateur de l’Université de Tokyo et révèle qu’une espèce bactérienne en particulier est impliquée dans le développement des odeurs. En pratique, l’analyse génomique des prélèvements de sueur de 20 participants en bonne santé et des produits du métabolisme bactérien et de l’ADN de la microflore cutanée, révèle :
- une présence accrue de ces bactéries, Staphylococcus hominis, associées à ces odeurs.
Pour contrer ces bactéries, l’équipe synthétise une lysine, à partir d’un bactériophage qui attaque les bactéries S. hominis.
- cette lysine cible uniquement S. hominis, et non les autres bactéries normalement présentes sur la peau.
Avec pour implication, la perspective d’un nouveau moyen de prévenir les odeurs axillaires !
Source: Journal of Investigative Dermatology 19 April, 2024 DOI: 10.1016/j.jid.2024.03.039 Targeted lysis of Staphylococcus hominis linked to axillary osmidrosis using bacteriophage-derived endolysin
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