Pour favoriser une alimentation saine en population générale, il est préférable de communiquer sur des aliments « sains et durables » plutôt que sur des aliments « à base de plantes » ou « végétaliens » ! C’est la conclusion de cette enquête de l’Université de Californie du Sud (USC) qui suggère donc, dans le Journal of Environmental Psychology, qu’adapter les étiquettes des aliments à base de plantes pour se concentrer sur leurs allégations de santé et leur moindre impact environnemental, pourrait en pratique favoriser des acuats alimentaires plus sains et plus durables.
« Cela peut faire partie des moyens simples pour convaincre les gros consommateurs de viande et de produits laitiers de passer, au moins partiellement, à un régime végétarien -mais sans le dire.
Favoriser sans trop le dire les végétaux dans l’alimentation
L’étude est menée aux États-Unis et pourrait donner des résultats plus nuancés, cependant l’étiquetage « de produit végétal » ne semble pas remporter aujourd’hui le même succès chez les consommateurs que des allégations de santé ou de durabilité. L’analyse des réponses de plus de 7.500 participants révèle même que :
- communiquer sur les notions de bienfaits pour la santé et l’environnement, plutôt que sur les ingrédients pourrait faire doubler la consommation de produits végétaux ;
- le mot « végétalien » emporte chez la plupart des répondants une connotation négative.
- les participants invités à choisir entre un panier-repas végétalien et un panier-repas avec de la viande et du fromage, le panier végétalien pouvant être étiqueté comme « végétalien », « à base de plantes », « sain », « durable » ou « sain et durable », ont plutôt choisi le panier végétalien lorsqu’il était qualifié de « sain et durable », précisément :
- 20 % des participants ont choisi le panier végétalien étiqueté « végétalien » ;
- 27 % des participants ont choisi le panier végétalien étiqueté « à base de plantes » ;
- 42 % ont choisi le panier végétalien lorsqu’il était étiqueté « sain », 43 % lorsqu’il était étiqueté « durable » et 44 % lorsqu’il était qualifié de « sain et durable » ;
- cet effet d’étiquetage ou d’allégation est cohérent, quel que soit les groupes sociodémographiques ;
- enfin, cet effet est encore plus marqué chez gros mangeurs de viande rouge.
Alors qu’il est urgent de mieux manger, pour préserver sa santé mais aussi protéger l’environnement, le choix des mots n’est pas anodin et mieux comprendre comment communiquer auprès des consommateurs, peut faire toute la différence dans le succès des interventions sur le mode de vie.
Source: Journal of Environmental Psychology 12 Dec, 2023 DOI : 10.1016/j.jenvp.2023.102217 Don’t say “vegan” or “plant-based”: Food without meat and dairy is more likely to be chosen when labeled as “healthy” and “sustainable”
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