Ce n’est pas la première recherche à associer les bouffées de chaleur à la ménopause au risque futur de maladies cardiovasculaires et, ici précisément, à une inflammation systémique plus élevée chez les femmes plus âgées. Les conclusions de cette recherche, présentée lors de la Réunion 2023 de la Menopause Society ajoutent à la preuve de l’intérêt de prendre en compte ce symptôme vasomoteur comme un marqueur significatif du risque vasculaire sous-jacent.
Les bouffées de chaleur constituent l’un des symptômes les plus courants identifiés pendant la transition vers la ménopause, environ 70 % des femmes d’âge moyen vont en éprouver. On sait depuis longtemps que les bouffées de chaleur sont liées à un certain nombre d’effets néfastes sur la santé. Des données émergentes ont déjà suggéré une association entre les bouffées de chaleur et les maladies cardiovasculaires. Cette nouvelle recherche est la première à établir un lien entre les bouffées de chaleur physiologiquement évaluées et une inflammation systémique accrue facteur de risque de maladie cardiaque.
De précédentes recherches ont déjà relié les bouffées de chaleur à une inflammation systémique accrue mais s’étaient appuyées sur des données auto-évaluées pour documenter leur fréquence et leur sévérité.
L’étude menée auprès de 276 participantes de l’étude MsHeart a utilisé la conductance cutanée sternale pour évaluer physiologiquement et objectivement les bouffées de chaleur et a pu regarder plus précisément si leur fréquence était associée à une inflammation systémique accrue. Alors que de fortes augmentations des marqueurs inflammatoires indiquent une infection aiguë, des augmentations faibles et soutenues des marqueurs d’inflammation qui se situent dans la plage physiologiquement normale sont prédictives d’un risque ultérieur de maladie. Par exemple, des augmentations légères et/ou soutenues des biomarqueurs inflammatoires ont déjà été liées au développement de plaques d’athérome et aux maladies cardiovasculaires. L’analyse confirme que :
- les bouffées de chaleur physiologiquement évaluées sont associées à des niveaux plus élevés de protéine C-réactive, même après ajustement pour les facteurs de confusion possibles comme l’âge, l’éducation, l’origine ethnique, l’indice de masse corporelle (IMC) et l’hormone estradiol.
Ainsi, on retiendra que
les symptômes vasomoteurs sont bien liés à une inflammation systémique chez les femmes d’âge mûr,
conclut l’auteur principal, le Dr Mary Carson, du Département de psychologie de l’Université de Pittsburgh.
« Les maladies cardiaques restent la principale cause de décès chez les femmes. Les professionnels de santé doivent donc bien interroger leurs patientes sur ces symptômes vasomoteurs, qui non seulement interfèrent avec leur qualité de vie, mais peuvent également suggérer d’autres facteurs de risque ».
Source: 2023 Annual Meeting of The Menopause Society 27 Sept, 2023 Hot flashes linked with risk factors for cardiovascular disease
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