Oui, l’activité physique pourrait jouer un rôle bien plus important que les gènes dans la longévité. C’est du moins la conclusion de cette large analyse menée à l’University of California – San Diego (UC San Diego), publiée dans le Journal of Aging and Physical Activity et qui précise l’influence des facteurs environnementaux et génétiques sur la longévité.
Alors que de précédentes recherches ont montré qu’une faible activité physique et un plus grand temps passé assis sont associés à un risque de décès plus élevé, ce risque est-il modifié si la personne « a de bons gènes » qui la prédisposent génétiquement à vivre longtemps ? Le Dr Aladdin H. Shadyab, professeur adjoint à la Herbert Wertheim School of Public Health and Human Longevity Science de l’UC San Diego et son équipe apportent une première réponse, qui ne peut que responsabiliser.
Prédisposition génétique à la longévité ou pas, le mode de vie fait toute la différence
L’étude a suivi les niveaux d’activité physique de 5.446 femmes âgées de 63 ans et plus, en les jusqu’en 2020, en recensant la mortalité. Ces participantes recrutées dans le cadre de l’étude OPACH (Objective Physical Activity and Cardiovascular Health Study) de la Women’s Health Initiative, ont été équipées d’un accéléromètre durant 7 jours afin de mesurer le temps passé à bouger, l’intensité de l’activité physique et le temps de sédentarité. L’analyse révèle que :
- des niveaux plus élevés d’activité physique légère et d’activité physique modérée à vigoureuse sont bien associés à un risque plus faible de décès ;
- une sédentarité plus élevée est également bien associée à un risque de mortalité plus élevé ;
- plus surprenant, ces associations restent cohérentes quelle que soit la prédisposition génétique à la longévité.
« Même si vos gènes ne vous prédisposent pas à vivre plus longtemps, vous pouvez toujours prolonger votre espérance de vie
en adoptant un mode de vie sain, avec la pratique régulière de l’exercice et une réduction de la sédentarité. Inversement, même si vos gènes vous prédisposent à une longue vie, rester physiquement actif reste toujours primordial pour pour bénéficier de cette longévité ».
Compte tenu du vieillissement des populations, de la propension générale à la réduction de l’activité physique, l’étude soutient, quel que soit le profil génétique, la pratique régulière de l’activité physique, et quelle que soit son intensité, pour son efficacité à réduire le risque de maladie et de mortalité prématurée.
Source: Journal of Aging and Physical Activity 24 Aug, 2022 DOI: 10.1123/japa.2022-0067 Associations of Accelerometer-Measured Physical Activity and Sedentary Time With All-Cause Mortality by Genetic Predisposition for Longevity
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