La flexibilité cognitive et l’empathie sont identifiées comme 2 clés fondamentales de régulation du stress social, par ces psychologues de l’Université de Kyoto qui analysent en profondeur, à travers un vaste examen de la littérature, la manière dont les liens sociaux peuvent être à double tranchant. L’étude, publiée dans la revue Nature Humanities and Social Sciences Communications, suggère que du côté positif, le lien social bien sûr permet de renforcer les relations interpersonnelles, mais du côté négatif, les liens sociaux peuvent se faire discriminants et menaçants, et induire également détresse emotionnelle et troubles anxieux.
Les chercheurs rappellent que dès l’enfance, on nous apprend les avantages des liens et des interactions sociales et de l’empathie, comme une stratégie de survie et de bien-être mental. Cependant, dans certains cas, ces liens peuvent aussi blesser en favorisant une « détresse empathique » et discriminer, en favorisant « la discrimination ». Un bon exemple est un statut COVID positif qui, au cours de la pandémie, a pu entraîner différentes formes de stress social (rejet, discrimination, peur…). L’équipe a donc regardé quels pouvaient être les comportements ou traits permettant de mieux négocier ce type de stress social.
Cet examen de la littérature portant sur l’anxiété, les conflits, la flexibilité cognitive notamment durant la période pandémique, mais également d’études d’imagerie cérébrale apporte un certain nombre de données illustrant ce double tranchant du lien social. La méta-analyse identifie
« la flexibilité cognitive » et « l’empathie » comme des traits fondamentaux,
permettant de mieux réguler le stress social dans des contextes de détresse émotionnelle et de discrimination.
Source: Nature Humanities and Social Sciences Communications 24 June DOI: 10.1057/s41599-022-01210-8 Social ties, fears and bias during the COVID-19 pandemic: Fragile and flexible mindsets (In Press) via AAAS 24-Jun-2022 The yin and yang of empathy
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