Si toutes les études sur le sujet s’accordent sur le fait que la pratique d’un exercice régulier contribue au maintien d’un poids de santé, mais que la pratique plus intense de l’exercice ne favorise pas toujours la perte de poids, cette nouvelle étude de Washington State University révèle que l'exercice intense pendant un régime de perte de poids peut néanmoins présenter un avantage : réduire l’envie d'aliments gras. Ces conclusions, présentées dans la revue Obesity, soutiennent ainsi et tout de même, la poursuite de l’exercice pendant le régime restrictif.
Il s’agit d’une étude menée sur la souris, soumise à un régime de restriction durant 30 jours et qui incitée à pratiquer l’exercice, résiste mieux aux granulés alimentaires riches en graisses -qui ont habituellement sa préférence.
L'étude : l'expérience a été conçue pour tester la résistance avec le temps de souris affamées à leurs envies d'aliments gras préférés, le principe étant que plus longtemps la substance désirée est refusée, plus il est difficile pour l’animal d'ignorer les signaux ou stimuli tentants. L’expérience conclut que :
l'exercice module les efforts que les animaux sont prêts à déployer pour obtenir leurs aliments préférés,
ce qui reflète à quel point ils en avaient envie.
En d’autres termes, l’exercice permet de réduire « le craving » ou l’envie de ces aliments gras, explique l’auteur principal, Travis Brown, chercheur en physiologie et neurosciences à l'Université de Washington : « Un élément clé de l’observance d’un régime alimentaire est de maintenir un certain contrôle cérébral sur ses envies, soit conserver la capacité de dire » non, j'ai peut-être envie de ça, mais je vais m'abstenir « . L'exercice, au-delà de ses bénéfiques physiques bien connus, contribue au contrôle des envies d'aliments malsains ».
L'équipe de recherche prévoit d'étudier l'effet de différentes intensités d'exercice sur l‘envie de nourriture ou d’autres substances ainsi que la façon exacte dont l'exercice agit dans le cerveau pour favoriser ce contrôle de soi.
Enfin, l’étude semble appuyer la théorie selon laquelle la nourriture peut créer une dépendance de la même manière que les drogues. Mais tous les aliments n'induisent pas cet effet addictif, tous n’envoient pas les mêmes signaux.
« L’exercice pourrait contribuer à inhiber les signaux de ces aliments inadaptés. Nous sommes toujours à la recherche de cette pilule magique alors que l'exercice est devant nous, comme une évidence, avec tous ces avantages ».
Source: Obesity 6 April, 2022 DOI: 10.1002/oby.23418 Acute high-intensity interval exercise attenuates incubation of craving for foods high in fat
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