Une étude de l’Hospital for Special Surgery (HSS, New York) identifie un risque bien plus élevé de COVID long chez les personnes atteintes de maladies rhumatismales. La recherche, présentée lors de la dernière Réunion annuelle de l’American College of Rheumatology (ACR), révèle que plus de la moitié des patients atteints de rhumatismes ayant développé le COVID-19 ont développé une forme longue, caractérisée par des symptômes prolongés de l’infection, pendant un mois ou plus, dont la perte du goût ou la perte de l’odorat, des douleurs musculaires également, et des troubles de la concentration.
Ce risque de COVID long s’avère particulièrement élevé chez les fumeurs, en cas de comorbidités dont notamment l’asthme ou les maladies pulmonaires, le cancer, les maladies rénales chroniques, le diabète, l’insuffisance cardiaque congestive ou l’infarctus du myocarde. Enfin, la prise de corticoïdes est également confirmée comme un facteur associé (probablement indirect), chez ces patients souffrant de rhumatismes, à une forme longue de la maladie.
Pour les patients souffrant de rhumatismes, le COVID long peut être encore plus difficile
Estimé pour la première fois comme très fréquent chez ce groupe de patients, le COVID long entraîne un risque de complications graves chez ces patients déjà affectés par des problèmes de santé chroniques, précise l’auteur principal, le Dr Medha Barbhaiya, rhumatologue au HSS.
L’étude a interrogé en ligne 7.505 participants, hommes et femmes, atteints de douleurs rhumatologiques et traités entre 2018 et 2020. Les participants devaient également signaler un test COVID-19 positif ou un diagnostic par un professionnel de santé. Le COVID long a été défini par une durée des symptômes >1 mois ou plus. Sur 2.572 participants ayant achevé le sondage,
- près de 56 % ont déclaré avoir développé un COVID long ;
- 2 patients avaient reçu auparavant un diagnostic de fibromyalgie, une condition caractérisée par de la fatigue, des douleurs musculaires et d’autres symptômes également associés au COVID long : il existe ainsi un « chevauchement » entre les deux troubles, mais minime, précisent les auteurs ;
Est-ce que les symptômes persistants du COVID long interfèrent avec les conditions rhumatologiques ? C’est la prochaine étape de cette équipe qui va poursuivre la surveillance de ces patients et pourra ainsi préciser l’impact à long terme du COVID-19 sur la maladie rhumatismale.
Source: HHS et ACR 6-Nov-2021 HSS study identifies risk factors for “long-haul” COVID-19 in people with rheumatic diseases
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