Aucun effet grave sur la santé lié aux 2 vaccins COVID à ARNm conclut simplement cette très large étude menée à partir des dossiers de plus de 6 millions de patients, par les chercheurs du Kaiser Permanente (Californie) et des CDC. Ces données publiées dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) apportent une synthèse complète et actualisée du programme Vaccine Safety Datalink (VSD), qui suit 12 millions de personnes dans 5 régions des Etats-Unis, avec le soutien des Centers for Disease Control and Prevention (CDC).
« Des résultats de surveillance de la sécurité rassurants » , résume l'auteur principal, le Dr Nicola Klein, directeur du Kaiser Permanente Vaccine Study Center et du Vaccine Safety Datalink. « Notre priorité absolue est de communiquer les preuves de la science, rapidement et clairement aux professionnels de santé mais aussi au public, car les vaccins COVID-19 continuent de faire l'objet d’une surveillance rigoureuse ».
« Se faire vacciner reste le meilleur moyen de se protéger et de protéger ses proches
contre un virus qui a fait des millions de morts », réaffirment ainsi les chercheurs.
L'étude analyse les données recueillies de la mi-décembre 2020 au 26 juin 2021 en se concentrant sur :
- les événements de santé spécifiques aux personnes vaccinées par les vaccins COVID à ARNm, dans les 3 semaines qui suivent l’injection,
- les événements de santé intervenus au cours des 3 à 6 semaines après la vaccination par l'ARNm. Au total, les données de 6,2 millions de personnes pour la première dose de vaccin à ARNm et de 5,7 millions pour la deuxième dose ont été analysées ;
- les auteurs ont également effectué la même analyse pour un groupe témoin de personnes non vaccinées.
23 effets secondaires sévères, déjà documentés dans de précédentes études, ont été pris en compte, dont des troubles neurologiques comme l'encéphalite et la myélite, les convulsions et le syndrome de Guillain-Barré ; des problèmes cardiovasculaires dont l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral et l’embolie pulmonaire ; d’autres effets divers, dont la paralysie de Bell, l'appendicite, l'anaphylaxie et le syndrome inflammatoire multisystémique. En cas d’effet sévère consigné dans un dossier, des analystes vérifiaient alors si l’effet avait commencé avant ou après la vaccination. Les chercheurs ont enfin développé un modèle statistique permettant de déterminer si le nombre d'incidents était supérieur à un certain seuil, ou « signal ».
- L’analyse révèle, sur ce très large ensemble de données, qu'aucun des problèmes de santé cibles post-vaccination n'a atteint « le signal ».
La surveillance de la sécurité des vaccins à ARNm va se poursuivre sur au moins 2 ans, afin d’améliorer la précision de l’incidence de ces effets secondaires.
Sur le risque de myocardite et de péricardite chez les jeunes, qui a fait l’objet de préoccupations, l’analyse conclut à un risque de 6,3 cas de myocardite supplémentaires par million de doses au cours de la première semaine après la vaccination. D'autres recherches ont estimé un risque de myocardite associé au COVID-19 plus élevé que le risque associé au vaccin.
Des résultats rassurants. La surveillance et l’analyse des effets des vaccins COVID-19 à ARNm se poursuivra pendant au moins 2 ans.
Source: JAMA 3-Sep-2021 DOI : 10.1001/jama.2021.15072 Surveillance for Adverse Events After COVID-19 mRNA Vaccination
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