A ce stade de la pandémie COVID-19 -soit près de 2 millions de cas confirmés dans le monde au 15 avril 2020- les équipes de recherche travaillent principalement au développement d’un vaccin humain et testent les traitements possibles pour les personnes infectées. Mais se pose déjà la question de la décontamination de notre environnement, surfaces mais aussi air et eau. Cette équipe de l’Université de Californie – Santa Barbara nous propose, ici dans la revue ACS Photonics, une solution économique, sans produits chimiques et pratique pour désinfecter les espaces publics, commerciaux, personnels et médicaux.
L’hypothèse de transmission par l’air et/ou l’eau a déjà été envisagée. On sait que le nouveau coronavirus peut être transporté dans des gouttelettes d'eau microscopiques, ou aérosols, qui pénètrent dans l'air par évaporation ou par pulvérisation. Le cas de la contamination par l’eau a également été évoqué même si à ce jour, aucun cas de COVID-19 de ce type n’a été documenté. L’infection féco-orale a également déjà été documentée comme possible.
Des LED ultraviolettes pour décontaminer les surfaces, l’air et l’eau ?
La solution proposée par l’équipe californienne du State Lighting & Energy Electronics Center (SSLEEC) est basée sur les LED UV qui s'avèrent efficaces pour éliminer le coronavirus des surfaces et très probablement de l'air et de l'eau, écrivent les chercheurs. Il est exact que la capacité de la lumière ultraviolette à inactiver le nouveau coronavirus fait aujourd’hui l’objet de nombreuses recherches mais comment parvenir à une efficacité à grande échelle ? Une société membre du SSLEEC a ainsi mis au point un dispositif à base d’UVs qui permet une stérilisation et une élimination à 99,9% du SARS-CoV-2 en 30 secondes. La technologie est en cours d'adoption pour une utilisation automobile, pour la stérilisation de l'intérieur des véhicules.
Des applications médicales mais aussi environnementales : « comme la désinfection des équipements de protection individuelle (EPI), des surfaces, des sols… », explique Christian Zollner, chercheur au doctorat en matériaux qui travaille précisément à l’utilisation de la technique pour l'assainissement environnemental : les UV-C peuvent en effet purifier l'air et l'eau et inactiver les microbes.
La lumière UV-C dans la plage 260-285 nm la plus pertinente pour les technologies de désinfection est nocive pour la peau humaine, donc est aujourd’hui principalement utilisée dans des applications sans exposition humaine possible. Ici, les chercheurs proposent une méthode plus élégante pour fabriquer des LED ultra-violettes profondes (UV-C) de haute qualité, prometteuses pour la désinfection portable et rapide de l'eau.
De plus, l’idée serait de mettre au point des systèmes qui s'allument lorsque personne n'est présent.
Source: ACS Photonics April 2020 DOI : 10.1021/acsphotonics.9b00600 AlGaN Deep-Ultraviolet Light-Emitting Diodes Grown on SiC Substrates
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