Le graphène, décrit comme « un matériau merveilleux » par cette équipe de bioingénieurs de l’Université d'Exeter, pourrait être la solution pour développer la prochaine génération de diagnostics avancés du cancer du poumon. Une nouvelle technique présentée dans la revue Nanoscale permet le développement d’un biocapteur à base de graphène, extrêmement sensible, capable de détecter les molécules des biomarqueurs les plus courants du cancer du poumon.
Précisément, ce nouveau concept de biocapteur pourrait révolutionner les dispositifs électroniques à nez (e-nose) existants, qui identifient des composants spécifiques d'un mélange de gaz, comme ceux issus du souffle du patient et vont analyser sa composition chimique.
C’est un détecteur spécifique, sélectif et sensible aux différents biomarqueurs : l’équipe explique que le nouveau dispositif est capable d’identifier les marqueurs spécifiques du cancer du poumon de manière extrêmement précoce, pratique et réutilisable – ce qui en ferait un système rentable et bénéfique pour les professionnels de santé du monde entier. Son inventeur, Ben Hogan, chercheur de troisième cycle à l'Université d'Exeter et co-auteur de l'article, explique : « Ces nouveaux biocapteurs que nous avons développés montrent le potentiel considérable du graphène utilisé comme électrode dans les dispositifs de « nez électronique » : En utilisant des électrodes en graphène multicouches à motifs, l'équipe apporte ici la preuve de meilleures capacités de détection pour 3 des biomarqueurs des cancers du poumon les plus courants – l'éthanol, l'isopropanol et l'acétone – et cela, sur toute une plage de concentrations différentes.
Bientôt donc un test respiratoire précis, réutilisable et peu coûteux pour la détection précoce du cancer du poumon …et la réponse à l’un des plus grands défis mondiaux en matière de soins de santé. Car Il n'existe actuellement aucune méthode de détection peu coûteuse, simple ou largement disponible pour le diagnostic précoce du cancer du poumon.
C’est donc un pas vers la création de nouveaux dispositifs de type nez électroniques améliorés et moins onéreux, capables de diagnostiquer le plus tôt possible le cancer du poumon.
Citons enfin ici, un projet français, le projet KDOG qui vise à détecter le cancer du sein à son stade le plus précoce grâce au flair des chiens.
Source: Nanoscale Feb 2019 Multi-layer graphene as a selective detector for future lung cancer biosensing platforms
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