Ces dernières années, l’intérêt des chercheurs pour le curcuma a littéralement explosé, en particulier pour ses propriétés anticancéreuses. Cet engouement sans précédent répond à une demande croissante de préparations thérapeutiques à base de curcuma par une partie de la population en quête de traitements naturels et d’extraits de plantes.
Les propriétés exceptionnelles du curcuma : il faut rappeler que les recherches scientifiques ont permis de confirmer plusieurs allégations que leur prêtaient plusieurs traités de médecines traditionnelles :
- ses propriétés antioxydantes, qui permettent de lutter contre le stress oxydatif associé à de très nombreuses pathologies,
- ses vertus digestives, qui sont surtout liées à la stimulation de la sécrétion de mucus gastrique,
- ses effets bénéfiques sur l’appétit,
- et son pouvoir anti-inflammatoire remarquable.
Des preuves dans la littérature : de nombreux essais cliniques ont mis en évidence son potentiel anti-inflammatoire dans des troubles variés comme l’arthrose, la colite ulcéreuse, la pancréatite, l’arthrite ou même le syndrome du côlon irritable.
Concernant ses effets contre le cancer, la communauté scientifique s’est toujours montrée très prudente. Il existe bien des études qui suggèrent ses effets positifs dans la prévention des cancers et contre la prolifération des cellules cancéreuses, mais aucun mécanisme d’action concret n’avait jusque-là permis d’expliquer cet effet anticancéreux. Une nouvelle étude contribue aujourd’hui à éclairer ce mécanisme (1) : grâce à une technique très sophistiquée, la cristallographie aux rayons X, des chercheurs de l’Université de Californie – San Diego démontrent que la curcumine, l’un des composants du curcuma, se lie facilement à une molécule impliquée dans la croissance des cellules cancéreuses. Cette liaison désactive de façon temporaire l’un des mécanismes qui permettent aux cellules cancéreuses de se multiplier sans aucun contrôle, offrant à la cellule un intervalle de temps supplémentaire pour réparer les anomalies cellulaires ou ordonner son propre suicide.
Ces travaux scientifiques valident les bienfaits du curcuma allégués par nos anciens et contribuent à la rendre la substance populaire et à faire connaître ses bénéfices partout dans le monde. Mais comment profiter réellement et au quotidien de cette plante hors du commun ?
Comment utiliser le curcuma ? Il existe trois moyens principaux d’utiliser le curcuma :
- L’infusion de curcuma. On infuse 1 à 2 g de poudre de rhizome séché (l’équivalent d’une cuillère à café) dans 15 cl d’eau qu’on laisse bouillir pendant environ 15 minutes. Deux tasses par jour sont recommandées pour profiter de ses propriétés.
- L’huile essentielle de curcuma. On utilise cette huile essentielle, qui figure parmi les plus antioxydantes, principalement pour aider à la cicatrisation et traiter les troubles liés à la sphère digestive (en prenant soin de la diluer au préalable dans une matière grasse).
- Les compléments alimentaires à base de curcuma (en gélules). Comme on estime que les curcuminoïdes sont responsables des effets thérapeutiques du curcuma, les compléments enrichis en ces composés sont particulièrement intéressants.
Ils permettent d’arriver à des dosages qui dépassent largement ce qu’on peut obtenir avec les infusions, les huiles essentielles et la poudre de rhizome séché. Les compléments standardisés à 95 % de curcuminoïdes comme Natural Curcuma sont les plus puissants d’entre eux, ainsi que ceux qui contiennent de la broméline, de la pipérine ou des phospholipides comme Super Curcuma car ils en améliorent l’absorption. Ces composés augmentent l’activité d’une protéine intestinale impliquée dans le transport de la curcumine tout en ralentissant le mécanisme permettant son élimination dans l’urine. La posologie classique est d’environ 2 g de curcuma par jour, soit l’équivalent d’une gélule de Natural Curcuma.
Référence
1. Sourav Banerjee, Chenggong Ji, Joshua E. Mayfield, Apollina Goel, JunyuXiao, Jack E. Dixon, Xing Guo. Ancient drug curcumin impedes 26S proteasome activity by direct inhibition of dual-specificity tyrosine-regulated kinase 2, Proceedings of the National Academy of Sciences Jul 2018, 201806797; DOI:10.1073/pnas.1806797115
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