Les personnes âgées représentent une population grandissante et très hétérogène. Leurs besoins en matière de santé peuvent entièrement varier, d’un individu à l’autre. L’évaluation des capacités fonctionnelles, et notamment de la mobilité, permet d’identifier plus finement les besoins en soins, en assistance et en soutien des personnes âgées. Opter pour des stratégies qui visent à préserver la mobilité contribue de manière essentielle à préserver les capacités fonctionnelles et l’autonomie des seniors. De nombreux accompagnements, protocoles ou aménagements existent pour préserver leur qualité de vie au quotidien.
On estime aujourd’hui que la fragilité concerne 15 à 25 % des personnes âgées. La grande dépendance, ou perte d’autonomie, affecte environ 5 % d’entre elles. Cette fragilité se définit par la perte d’autonomie de l’individu, mais aussi par la diminution de ses capacités fonctionnelles dans les activités de la vie courante.
La mobilité, un marqueur du vieillissement en bonne santé
La littérature scientifique le confirme : une activité physique, même réduite, diminue le risque de perte fonctionnelle chez les personnes âgées. La marche, l’accomplissement des tâches du quotidien, ou toute autre activité physique modérée, permettent aux seniors d’entretenir leur mobilité et leur autonomie. L’importance du mouvement se confirme à d’autres niveaux. Les études démontrent, en effet, une corrélation entre la vitesse de la marche et la diminution de la motricité, de la mobilité et des fonctions cognitives d’un individu. Un rythme de marche lent est associé à :
- une diminution de 17% du volume cérébral total,
- une performance réduite de 6 à 7% aux tests de mémoire, de langage et de prise de décision,
- une espérance de vie réduite.
Les grilles d’évaluation intègrent la mobilité
De manière frappante, les grilles d’évaluation de la dépendance reflètent cette capacité ou non à maintenir une mobilité et un fonctionnement satisfaisant au quotidien. Ces grilles sont précieuses car elles vont guider les soignants dans leurs choix d’outils d’accompagnement, entre confort et prévention. Ainsi, une vitesse de marche d’environ 0,8 mètre par seconde correspond à une espérance de vie médiane. Une plus grande rapidité de déplacement vient alors augmenter l’espérance de vie, quand une marche plus lente viendra la réduire. Ces effets sont constatés pour les deux sexes et quel que soit l’âge de l’individu. On l’aura compris, la mobilité, tout autant que la nutrition ou l’hygiène Influence fortement la perte ou le maintien de l’autonomie.
Des stratégies conservatrices
La mobilité des personnes âgées détermine aussi leur capacité à accomplir en autonomie, les tâches du quotidien. Elle doit être préservée et soutenue par les soignants et les aidants naturels. On parlera ainsi de stratégie conservatrice pour la mobilité, comme pour la nutrition, l’hygiène ou la continence. Pour mener à bien ce maintien de l’autonomie fonctionnelle, les soignants, les conjoints, parents ou aidants naturels disposent aujourd’hui de toute une série de protocoles, d’outils et de dispositifs, comme :
- tester le patient en situation pratique, afin de savoir quelle aide technique peut lui être apportée ;
- démarrer le geste avec le patient, accompagner son déplacement ;
- maintenir une écoute bienveillante et empathique pour mieux comprendre ce qui inquiète le patient ;
- apporter et adapter des aides techniques qui facilitent la vie du patient au quotidien ;
- améliorer l’habitat afin de garantir une sécurité maximale et de préserver la mobilité.
Adapter l’espace de vie pour « conserver » la mobilité
L’utilisation d’une assiette à bord relevé, ou d’un antidérapant sous l’assiette peuvent permettre de « conserver » de bonnes habitudes nutritionnelles. En matière de mobilité, l’installation d’un monte-escalier peut apporter une aide considérable au maintien de l’autonomie d’une personne âgée. Ce dispositif lui permettra de mieux se déplacer à son domicile et en toute sécurité. Il existe sur le marché des monte-personne qui garantissent le confort, la stabilité et la sérénité nécessaires aux individus pour que la mobilité ne soit plus un frein dans leur vie de tous les jours. Le prix d’un monte-escalier dépendra avant tout des contraintes de l’habitation. Cet investissement à long terme, crucial pour préserver la liberté de mouvement de la personne, est aujourd’hui de plus en plus accessible d’un point de vue financier. Enfin, le monte-escalier n’est qu’un exemple des multiples aménagements possibles, pour améliorer l’ergonomie du domicile du patient âgé. L’installation d’une rampe de soutien pour la baignoire ou la pose d’un tapis antidérapant dans la douche sont autant d’aménagements permettant de « conserver » son autonomie au quotidien.
Si la mobilité n’a pas de prix, en particulier en matière d’espérance de vie en bonne santé, tous ces aménagements capables de prévenir la perte d’autonomie ont néanmoins un coût. Bien heureusement, de nombreuses aides à l’amélioration de l’habitat des personnes âgées existent.
Biblio
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