Cette revue de la littérature menée par une équipe de l'Université d'Oxford confirme l’intérêt des interventions de perte de poids pour réduire plusieurs symptômes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Des conclusions, présentées dans les Annals of Medicine, avec des implications en pratique pour les cliniciens et pour l’orientation de leurs patientes atteintes du SOPK vers les interventions les plus immédiates et les plus appropriées.
Le SOPK est un trouble endocrinien qui affecte les femmes en âge de procréer et est associé à l'infertilité, aux fausses couches et à des complications de la grossesse. Ses conséquences à long terme sur la santé sont multiples et comprennent l’hypertension, un risque accru de cancer ainsi que de troubles métaboliques et psychologiques. Parmi les premiers signes cliniques qui poussent les femmes à consulter, figurent les irrégularités du cycle menstruel, l’acné et une pilosité excessive, cependant de nombreuses femmes hésitent à consulter et le diagnostic et le traitement du SOPK sont souvent retardés.
L’étude est une revue systématique des essais contrôlés randomisés (ECR) ayant comparé les interventions de perte de poids aux soins habituels chez les patientes atteintes du SOPK. L’équipe a analysé l'impact d’une intervention sur le poids sur les marqueurs métaboliques, les marqueurs hormonaux, les marqueurs gynécologiques et la qualité de vie par rapport aux soins habituels (metformine, contraceptifs oraux, conseils standard). La méta-analyse révèle que :
les interventions de perte de poids sont largement associées à des améliorations notables de certains symptômes du SOPK ;
- notamment une amélioration de la fréquence menstruelle, un indicateur de fertilité ultérieure.
- Selon l’analyse, chez les patientes en surpoids atteintes de SPOK, la perte de poids constitue donc une option de traitement de routine.
Les chercheurs ont également mené des entretiens avec 36 patientes atteintes du SOPK. L’analyse des conclusions révèle que :
- les interventions de perte de poids sont associées à des réductions plus importantes du contrôle glycémique et des marqueurs hormonaux, notamment l’indice d’androgènes libres (IAL).
Pris ensemble, ces résultats indiquent que les interventions de perte de poids peuvent être un outil efficace pour la gestion du SOPK dans les contextes cliniques appliqués.
Source: Annals of Internal Medicine 5 Nov, 2024 DOI : 10.7326/M23-3179 Effect of Weight Loss Interventions on the Symptomatic Burden and Biomarkers of Polycystic Ovary Syndrome: A Systematic Review of Randomized Controlled Trials
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