Le risque de COVID long diminue au fil du temps, conclut cette analyse menée par des épidémiologistes de l'Université de Washington. Ces experts, qui publient dans le New England Journal of Medicine (NEJM) attribuent cette baisse de prévalence du COVID long à la vaccination mais alertent tout de même sur un niveau de risque qui reste important.
Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé à ce jour plus de 775 millions de cas de COVID, sa forme longue ou « syndrome post-COVID » caractérisée par des effets persistants et sévères chez environ 10 à 15 % des personnes infectées constitue une préoccupation pour nos sociétés et nos systèmes de santé.
Le risque de COVID long reste toujours une menace en population, même si sa réduction est croissante, grâce à la vaccination qui compte pour environ 70 % de cette réduction, l’évolution du virus SARS-CoV-2, l’amélioration de la détection et du traitement comptant pour les 30 % restant.
L’auteur principal, le Dr Ziyad Al-Aly, épidémiologiste à l'Université de Washington et expert mondial du COVID, relève : « L’une des bonnes nouvelles concernant ce virus, est la grande efficacité de la vaccination ».
L’étude qui analyse plus de 30 analyses des dossiers médicaux anonymisés de 441.583 anciens combattants infectés par le SRAS-CoV-2 et plus de 4,7 millions d’anciens combattants non infectés, suivis de mars 2020 à janvier 2022, précise l’impact à long terme du virus sur les différents systèmes organiques affectant le cœur, le cerveau, les reins et le tractus gastro-intestinal…Cette nouvelle analyse, bien qu’aux conclusions toujours très préoccupantes, semble un plus rassurante que les précédentes, en particulier compte tenu de l’efficacité démontrée de la vaccination annuelle contre le COVID :
« La vaccination est la clé pour supprimer le risque de COVID long ».
L’estimation des taux de COVID long, caractérisé par une persistance des symptômes d’1 an ou plus, révèle que :
- le taux de COVID long est plus élevé parmi les personnes atteintes de la souche d'origine, 10,4 % de ce groupe ayant développé un COVID long ;
- c’est le cas de 9,5 % des personnes non vaccinées et infectées durant la période de circulation de la variante delta ;
- c’est le cas de « seulement » 7,7 % pendant la circulation de la variante Omicron.
- en moyenne ce taux de COVID long chez les personnes vaccinées baisse à 5,3 % et 3,5 % pendant la circulation respective des variantes delta et Omicron.
« La différence de risque est claire et significative pendant les ères de circulation delta et Omicron entre les personnes vaccinées et les non-vaccinées », concluent les auteurs, qui alertent à nouveau « sur un risque qui reste substantiel ».
« 3,5 % reste un niveau de risque significatif :
cela correspond à 3 à 4 personnes vaccinées sur 100 qui contractent toujours un COVID long. Ce risque résiduel n’est pas anodin et continue à aggraver un problème de santé déjà considérable auquel sont confrontés les systèmes de santé du monde entier ».
Source: New England Journal of Medicine 17 July, 2024 DOI: 10.1056/NEJMoa2403211 Post-acute Sequelae of SARS-CoV-2 in the Predelta, Delta and Omicron eras
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