Comment l’exercice « profite-t-il » au cerveau ? Cette recherche menée par des neurologues de l’Université du Queensland (Australie) publiée dans Aging Cell, apporte un nouvel éclairage sur le processus par lequel l’exercice peut contribuer à prévenir ou à ralentir le déclin cognitif au cours du vieillissement : l’exercice modifie « positivement » l’expression de certains gènes dans les microglies, les cellules immunitaires du système nerveux central qui soutiennent la fonction cérébrale
L’exercice rajeunit la microglie
L’étude évalue l’expression des gènes dans des cellules individuelles du cerveau, ici chez la souris. Ces analyses constatent que :
- l’exercice inverse les modèles d’expression génique des microglies âgées vers des modèles de microglies plus jeunes ;
- lorsque les chercheurs donnent aux souris des traitements qui appauvrissent les microglies, cela bloque les effets stimulants de l’exercice sur la formation de nouveaux neurones dans l’hippocampe du cerveau, une région impliquée dans la mémoire, l’apprentissage et les émotions ;
- en pratique, permettre aux souris d’accéder à une roue d’entraînement réduit la présence de cellules T dans l’hippocampe au cours du vieillissement ou l’excès de ces cellules immunitaires qui aaugmentent mécaniquement avec l’âge.
En d’autres termes, l’activité physique rajeunit et transforme la composition des cellules immunitaires du cerveau, en inversant les impacts négatifs du vieillissement, explique l’un des auteurs principaux, le Dr Jana Vukovic, de l’Université du Queensland : « Cela souligne à nouveau l’intérêt d’encourager et d’améliorer l’accès à des programmes d’exercices adaptés. En particulier pour les personnes âgées, avec un double objectif, conserver la mobilité et maintenir la cognition «
Source: Aging Cell 15 May, 2024 DOI: 10.1111/acel.14172 Exercise rejuvenates microglia and reverses T cell accumulation in the aged female mouse brain
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