Le Tirzépatide aussi, un des premiers agonistes du GLP-1, apporte ses preuves d’efficacité pour la perte de poids, ici chez des adultes en surpoids ou souffrant d’obésité. Cet essai, mené à la Fudan University (Shanghai, Chine) et publié dans le JAMA Network Open, montre qu’une injection hebdomadaire de tirzépatide de 10 mg ou 15 mg permet, avec une innocuité acceptable, une réduction de poids statistiquement et cliniquement significative.
L’auteur principal, le Dr Xiaoying Li, rappelle que l’obésité est une maladie chronique, récurrente et évolutive et une « épidémie » de santé publique associée à de graves complications et comorbidités. En Chine, lieu de l’étude, la prévalence de l’obésité ou du surpoids devrait atteindre 70 % d’ici 2030, touchant ainsi plus de 810 millions de personnes…Avec cependant, en Chine, des seuils du surpoids et de l’obésité, en termes d’IMC, légèrement inférieurs aux critères de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Si les options de prise en charge de l’obésité se sont multipliées, avec notamment une indication élargie de la chirurgie bariatrique, la pharmacothérapie, notamment en complément d’une intervention sur le mode de vie ne doit pas être négligée.
L’arrivée des agonistes du GLP-1 semblent répondre à ce besoin. Le tirzépatide fait partie de cette classe des agonistes des récepteurs du GLP-1 ou analogues du glucagon-like peptide-1 (GLP-1). En Chine notamment, il a fait partie des premiers agonistes du GLP-1 approuvés pour le traitement du diabète de type 2 et est en cours d’examen pour la gestion chronique du poids.
L’étude, menée dans le cadre du programme d’essais cliniques SURMOUNT montre aujourd’hui son efficacité, à raison d’1 injection hebdomadaire, à réduire « de manière soutenue » une perte de poids corporel chez les adultes obèses ou en surpoids.
Cette perte de poids s’accompagne également d’une amélioration des facteurs de risque cardiométaboliques.
Précisément, l’essai clinique randomisé est mené ici auprès de 210 participants en surpoids ou souffrant d’obésité, avec un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 28 ou supérieur ou égal à 24 et au moins 1 comorbidité liée au poids, hors diabète. Ces participants ont été répartis au hasard pour recevoir une fois par semaine, par voie sous-cutanée, 10 mg (n = 70) ou 15 mg (n = 71) de tirzépatide ou un placebo (n = 69), en plus d’une intervention sur le mode de vie, pendant 52 semaines. L’analyse révèle, au bout d’1 an :
- une perte de poids corporel de −13,6 % avec une injection hebdomadaire de tirzépatide de 10 mg ;
- une perte de poids de −17,5 % avec 15 mg ;
- une perte de poids de -2,3 % avec le placebo ;
- les différences entre chaque groupe tirzépatide et le groupe placebo sont statistiquement significatives ;
- les événements indésirables survenus pendant le traitement avec le tirzépatide les plus fréquents étaient d’ordre gastro-intestinal. La plupart étaient de gravité légère à modérée, avec peu d’événements ayant conduit à l’arrêt du traitement (<5 %).
Ainsi, l’étude confirme à nouveau que le tirzépatide permet, avec ces posologies, une réduction du poids corporel supérieure à 10 % avec des effets secondaires légers et acceptables.
Source : JAMA Network Open 31 May, 2024 DOI:10.1001/jama.2024.9217 Tirzepatide for Weight Reduction in Chinese Adults With ObesityThe SURMOUNT-CN Randomized Clinical Trial
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