L’activité et/ou un exercice physique adaptés sont recommandés en prévention, durant le traitement et la récupération des cancers, cette étude d’une équipe d’oncologues de l’Université de Melbourne montre que la pratique permet aussi de réduire l’intensité de la douleur chez les survivants du cancer. La recherche, publiée dans la revue Cancer, révèle que des niveaux plus élevés d’activité physique sont corrélés à moins de douleur, et dans une mesure similaire chez des participants avec antécédents de cancer, vs sans antécédents.
Les patients atteints d’un cancer souffrent souvent de douleurs persistantes, rester physiquement actif pourrait contribuer à en réduire l’intensité. S’il a déjà été démontré que l’activité physique peut atténuer différents types de douleur, ses effets sur la douleur liée au cancer et à ses traitements, n’ont jamais été évalués.
L’étude analyse les données de 10.651 participants ayant reçu un diagnostic de cancer vs 51.439 participants sans antécédents de cancer (témoins). Tous les participants ont dû renseigner leurs niveaux de douleur par questionnaire, et sur une échelle allant de 0 Il a été demandé aux participants : « Comment évalueriez-vous votre douleur en moyenne », avec des réponses allant de 0 à 10 (pire douleur imaginable). Les participants ont également renseigné leur activité physique habituelle. L’analyse révèle que :
- chez les participants avec antécédent de cancer comme sans antécédent,
une activité physique accrue est associée à une intensité de la douleur toujours plus faible ;
- la force de l’association est similaire pour les 2 groupes (avec et sans antécédent de cancer), ce qui suggère un effet apaisant de l’exercice sur toutes formes de douleur, dont celle liée au cancer ;
- les participants ayant déjà reçu un diagnostic de cancer, qui pratiquent au-delà des directives d’activité physique (soit 150 mn d’activité modérée à intense par semaine)
ont un risque réduit de 16 % de douleur modérée à sévère
vs ceux qui pratiquent moins que les recommandations ;
- par rapport aux personnes restées inactives, les participants qui pratiquent régulièrement signalent également des niveaux plus réduits de douleur.
Que l’activité soulage la douleur en cas de cancer peut sembler contre-intuitif, cependant c’est bien une option efficace et non pharmacologique contre de nombreux types de douleur, y compris, précisent les auteurs « contre la douleur associée aux traitements ».
Source : Cancer 12 Feb, 2024 DOI : 10.1002/cncr.35208 Physical activity and pain in people with and without cancer
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