Environ 10 % des femmes en souffrent. Cette nouvelle revue de la littérature portant sur le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) a pour objectif d’aider les médecins à le diagnostiquer et à le gérer. Une feuille de route présentée dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) qui rappelle aux médecins et aux professionnels de la santé de la femme, les grands repères pour mieux gérer ce trouble et prévenir ses complications.
Le SOPK est un trouble endocrinien qui affecte les femmes en âge de procréer et est associé à l’infertilité, aux fausses couches et à des complications de la grossesse. Ses conséquences à long terme sur la santé sont multiples et comprennent l’hypertension, un risque accru de cancer ainsi que de troubles métaboliques et psychologiques. Parmi les premiers signes cliniques qui poussent les femmes à consulter, figurent les irrégularités du cycle menstruel, l’acné et une pilosité excessive, cependant de nombreuses femmes hésitent à consulter et le diagnostic et le traitement du SOPK sont souvent retardés.
Sensibiliser les cliniciens au traitement du SOPK
Si de nombreuses patientes souffrant de ces symptômes hésitent à consulter, les cliniciens doivent également être sensibilisés et apprendre à mieux diagnostiquer et à mieux gérer ce trouble, explique l’auteur principal, le Dr Ebernella Shirin Dason, endocrinologue de la reproduction et spécialiste de l’infertilité au Sinai Health System (Toronto, Ontario) : « Le syndrome des ovaires polykystiques peut être traité efficacement, et un diagnostic précoce peut permettre des soins préventifs et une surveillance plus étroite ».
La prise en charge de la maladie peut inclure un soutien à la perte de poids, des contraceptifs hormonaux combinés et des médicaments non hormonaux comme la metformine. Car si les patientes atteintes du SOPK sont plus susceptibles d’être en surpoids ou obèses, les médecins peuvent agir en amont pour prévenir la prise de poids, dans certains cas les troubles de l’alimentation et une détérioration fréquente de l’image corporelle.
Ainsi, parmi les principales recommandations, basées sur des preuves, l’analyse apporte aux médecins les repères suivants :
- le diagnostic du SOPK peut être posé sur la base de la présence de 2 irrégularités menstruelles, d’une hyperandrogénie clinique ou biochimique ou d’une morphologie des ovaires polykystiques à l’échographie transvaginale ;
- le traitement du SOPK peut cibler l’anovulation, l’excès d’androgènes, l’hyperinsulinémie et la gestion du poids ;
- la surveillance régulière des patientes atteintes du SOPK comprend celle de leur indice de masse corporelle, de leur tension artérielle et de leurs paramètres métaboliques ;
- Enfin, ces patientes devraient également faire l’objet de dépistages réguliers de la dépression, de l’anxiété et de l’apnée obstructive du sommeil (SAOS).
Source: Canadian Medical Association Journal (CMAJ) 29 Jan, 2024 DOI: 10.1503/cmaj.231251 Diagnosis and management of polycystic ovarian syndrome
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