La ménopause est une période de transition parfois difficile à négocier pour les femmes, l’alimentation étant l’une des clés majeure du maintien d’un poids de santé. Cependant, cette étude, menée par des chercheurs de l’Université Tufts (Boston), favorable à une alimentation riche en protéines végétales pour réduire le risque de maladies chroniques, insiste sur l’adoption d’un tel régime, bien plus tôt dans la vie. Les conclusions publiées dans l’American Journal of Clinical Nutrition confirment que davantage de protéines végétales, c’est ensuite moins de maladies chroniques chez les femmes ménopausées.
Les femmes qui consomment de plus grandes quantités de protéines, en particulier de protéines d’origine végétale, sont plus susceptibles d’être globalement en meilleure santé au fur et à mesure qu’elles vieillissent.
L’étude analyse les données autodéclarées de plus de 48.000 femmes ayant participé à la Nurses’ Health Study de 1984 à 2016. Parmi les données prises en compte, les données alimentaires bien sûr, qui ont permis de calculer l’apport en protéines et l’incidence, au cours du suivi de 11 maladies chroniques.
Cette analyse révèle, chez les participantes qui incluent dans leur régime, plus de protéines de sources telles que les fruits, les légumes, le pain, des haricots, des légumineuses :
une probabilité accrue de 46 % d’être en bonne santé au cours des dernières années de suivi, avec des apports élevés en protéines végétales ;
- un risque accru de 6 % de problèmes de santé chroniques, avec des apports élevés en protéines animales, comme le bœuf, le poulet, le lait, le poisson/fruits de mer et le fromage ;
- les protéines laitières seules (principalement présentes dans le lait, le fromage, le yaourt et la crème glacée) ne sont pas non plus significativement associées à un meilleur état de santé chez les femmes plus âgées ;
- une diminution notable des maladies cardiaques, du cancer et du diabète, est observée avec des apports élevés de protéines végétales ;
- une réduction du déclin cognitif et mental, toujours avec des apports élevés de protéines végétales.
L’auteur principal, Andres Ardisson Korat, chercheur au Human Nutrition Research Center On Aging (HNRCA, Boston), relève :
« la consommation de protéines à la quarantaine est liée à la promotion d’une bonne santé
chez les personnes âgées. La source de protéines est importante. Obtenir la majorité des protéines à partir de sources végétales à la quarantaine -ainsi qu’une petite quantité de protéines animales-, favorise, après la ménopause, un vieillissement en bonne santé ».
Toujours les mêmes facteurs : les avantages des protéines végétales pourraient provenir des composants des aliments à base de plantes, plutôt que des protéines elles-mêmes : par rapport aux aliments d’origine animale, les plantes contiennent une proportion plus élevée de fibres alimentaires, de micronutriments et de composés bénéfiques tels que les polyphénols et autres anti-oxydants.
Ces résultats soutiennent ainsi la recommandation selon laquelle les femmes devraient consommer la plus grande partie de leurs protéines sous forme de fruits, de légumes, de noix et de graines, même si elles devraient également consommer du poisson et des protéines animales pour leur teneur en fer et en vitamine B12.
Source: American Journal of Clinical Nutrition 17 Jan, 2024 DOI: 10.1016/j.ajcnut.2023.11.010 Dietary protein intake in midlife in relation to healthy aging – results from the prospective Nurses’ Health Study cohort
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