Plus de 14 % des Américains ont développé un COVID long, conclut cette étude épidémiologique menée par une équipe de l’University College London (UCL). Des données commentées dans la revue PLoS ONE qui précisent plus largement, la prévalence plutôt élevée de ce syndrome post-COVID et son fardeau considérable pour les systèmes de santé.
Aux États-Unis, lieu de l’étude ainsi 1 personne sur 7 diagnostiquée avec le COVID a développé ensuite des symptômes durables suggère cette enquête à grande échelle réalisée fin 2022. Développé un COVID long apparaît à nouveau associé à des troubles anxieux et de l’humeur, ainsi qu’à une prévalence élevée de problèmes persistants de mobilité physique et de troubles cognitifs, touchant la mémoire, la concentration et la compréhension, souligne cette analyse.
Globalement une prévalence de symptômes cognitifs réduite avec la vaccination
C’est une autre conclusion de l’étude, le risque de troubles cognitifs, anxieux et de l’humeur est réduit chez les patients qui ont été vaccinés et développent néanmoins un COVID long. L’un des auteurs principaux, le professeur Alex Bryson de l’UCL commente : « On sait toujours peu de choses sur le COVID long et son impact réel sur la santé et le bien-être, mais les preuves s’accumulent en faveur d’une prévalence élevée et d’une sévérité des symptômes ».
L’étude a examiné les données de 461.550 participants à l’enquête menée par le US Census Bureau en 2022 et comparé ces données de santé entre participants n’ayant jamais eu le COVID ou ayant été diagnostiqués avec un COVID. Conformément à la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le COVID long a été défini comme la persistance ou le développement de nouveaux symptômes au moins 3 mois après l’infection initiale. L’analyse révèle en somme que :
- le COVID long touche des millions de personnes aux États-Unis et dans le monde ;
- les troubles de la santé mentale et cognitive font partie des symptômes les plus courants ;
- près de la moitié (47 %) des participants ont déclaré avoir eu un COVID à un moment donné ;
- 14 % un COVID long à un moment donné ;
- 7 % toujours un COVID long au moment de l’enquête ;
En d’autres termes, 1 personne sur 3 qui a le COVID peut développer une forme longue.
- les participants ayant déjà eu un COVID long sont plus susceptibles de développer des symptômes mentaux, tels que l’anxiété, la dépression, une inquiétude continue ou un manque d’intérêt mais aussi des problèmes de mobilité physique et de fonctionnement au quotidien.
- Le COVID long semble plus fréquent chez les femmes que chez les hommes ;
- et chez les personnes ayant développé des formes aiguës graves ;
- ainsi 31 % des personnes ayant développé un COVID long ont déclaré avoir initialement des symptômes très sévères.
Certes, des recherches supplémentaires et de suivi sont nécessaires pour suivre les tendances de prévalence de ces formes longues ainsi que l’impact de la vaccination, cependant ces données apportent déjà une image préoccupante du fardeau associé à ce syndrome pour les patients comme les systèmes de santé.
Source: PLoS ONE 2 Nov, 2023 DOI: 10.1371/journal.pone.0292672 Long COVID in the United States
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