Peu d’études autour du COVID-19 se sont intéressées aux effets possibles de l’infection sur la vessie, ou la prostate.
Cette équipe de Hong Kong qui a regardé les effets urologiques indique, en effet, dans le Journal of Internal Medicine, que l’infection par le SRAS-CoV-2 peut aggraver les symptômes des voies urinaires inférieures (LUTS : lower urinary tract symptoms ) chez les hommes.
Des manifestations urologiques quelle que soit la gravité du COVID-19
L’étude est menée auprès de 17.986 hommes recevant des médicaments contre le LUTS à Hong Kong sur la période 2021-2022, et dont la moitié étaient infectés par le SRAS-CoV-2. L’analyse révèle que les participants atteints du COVID présentent :
- des taux de rétention urinaire significativement plus élevés : 4,55 % vs 0,86 % pour les participants non infectés ;
- de sang dans les urines : 1,36 % vs 0,41 % ;
- d’infection clinique des voies urinaires : 4,31 % vs 1,49 % ;
- de présence de bactéries dans les urines : 9,02 % vs 1,97 % ;
- prennent plus fréquemment un médicament prescrits pour l’hypertrophie de la prostate : 0,50% vs 0,02%).
Quelle explication possible ? Les chercheurs suggèrent que pourrait être en cause la présence de certaines protéines ciblées par le SRAS-CoV-2 et connues pour être fortement exprimées dans la prostate.
« Nous sommes les premiers à signaler les effets du COVID-19 sur les complications de l’hyperplasie bénigne de la prostate – ou hypertrophie de la prostate – et à démontrer également l’étendue alarmante de ses effets urologiques », conclut l’un des auteurs principaux, le Dr Alex Qinyang Liu, du Prince of Wales Hospital.
Source: Journal of Internal Medicine 18 Oct, 2023 DOI: 10.1111/joim.13719 SARS-CoV-2 infection correlates with male benign prostatic hyperplasia deterioration
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