On ne le répètera jamais suffisamment, la marche est un type d’exercice accessible et qui suffit, dans de nombreux cas à favoriser un vieillissement en bonne santé et à préserver l’autonomie : ce programme de pratique de la marche supervisé à l'hôpital, développé par une équipe du Durham VA Health Care System et de l'Université Duke, présenté dans les Annals of Internal Medicine, confirme que la pratique de la marche permet de réduire les institutionnalisations de patients âgés, des patients qui peuvent aujourd’hui être suivis à domicile.
L’essai randomisé est mené auprès d’anciens combattants âgés invités à suivre le programme de marche supervisé appelé STRIDE (AssiSTed Early MobIlity for HospitalizeD VEterans). L’étude montre que les participants observants sont moins susceptibles d'être pris en charge en « maison de retraite (EHPAD) ou service de long séjour. Cependant, les chercheurs notent que la participation volontaire et l’observance au programme restent faibles et cette participation n’a malheureusement qu’un impact modeste sur le risque de chutes.
L'inactivité pendant l'hospitalisation est un facteur clé de perte d'autonomie
La sédentarité, l’inactivité et une mobilité réduite ont déjà été associées au délire, aux chutes, à des hospitalisations plus longues, au risque de réadmission et au déclin fonctionnel et cognitif, ce qui précipite l’institutionnalisation. De précédentes études ont suggéré que des programmes d’activité peuvent contribuer à améliorer la capacité fonctionnelle après la sortie de l’hôpital, mais contribuent-ils, en routine, à prolonger l’autonomie ?
Cet essai randomisé mené auprès de participants âgés de 60 ans admis dans 8 centres hospitaliers pour anciens combattants a évalué les effets d'un programme de marche supervisé sur la sortie de l’hôpital, la durée du séjour et le risque de chutes.
- Le taux de patients renvoyés en EHPAD ou établissement équivalent avant le suivi du programme a été estimé à 13 %,
- le taux de patients renvoyés dans un établissement de soins infirmiers qualifié après le programme STRIDE est réduit à 8 % ;
- cependant, la participation au programme est faible et variable, avec une participation des patients potentiellement éligibles allant de 0,6 % à 22,7 % et 2 établissements ont suspendu ou interrompu le programme.
Si le programme devra probablement être affiné, dans l’objectif d’améliorer son observance, pris ensemble, ces résultats confirment que la pratique régulière de la marche permet d’améliorer et de préserver l’autonomie des patients âgée.
Source: Annals of Internal Medicine 6 June, 2023 DOI: 10.7326/M22-3679 Effects of Implementation of a Supervised Walking Program in Veterans Affairs Hospitals
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