En observant chez l’animal, comment la cornée cicatrise naturellement après une lésion oculaire, cette équipe de la Washington University School of Medicine à St. Louis identifie un gène et une protéine qui pourraient être des cibles prometteuses pour de nouvelles thérapies, notamment contre la sécheresse oculaire. Ces travaux, publiés dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine, pourraient apporter de nouveaux traitements efficaces aux millions de personnes qui souffrent de lésions ou d’inconfort en raison d’une sècheresse oculaire.
La sécheresse oculaire survient lorsque l’œil ne fournit plus une lubrification adéquate avec les larmes naturelles. Les personnes atteintes de cette condition ont recours à différents types de gouttes pour remplacer les larmes naturelles manquantes et maintenir une lubrification.
L’auteur principal, le Dr John F. Hardesty, professeur d’ophtalmologie à l’Université de Washington explique que les médicaments existants ne fonctionnent bien que chez environ 10 % à 15 % des patients.
La sècheresse oculaire apparaît modifier le processus réparateur par lequel la cornée de l’œil cicatrise après une blessure. Et, lorsque les yeux sont secs, la cornée est plus susceptible de se blesser et moins susceptibles de se réparer. Ainsi, des dizaines de millions de personnes dans le monde souffrent de douleurs oculaires et d’une vision floue à la suite de complications et de blessures associées à la sécheresse oculaire.
Des protéines prometteuses pour prévenir ces blessures oculaires
L’étude, menée sur la souris, constate que les protéines fabriquées par les cellules souches pour aider à régénérer la cornée sont des acteurs clés dans ce processus de régénération et des cibles prometteuses pour le traitement et la prévention des lésions de la cornée liées à la sécheresse oculaire. En suivant les mouvements des cellules souches dans les yeux des souris, les chercheurs ont pu décrypter leur différenciation en cellules cornéennes et leur migration vers le centre de la cornée au cours du processus de réparation. En analysant les gènes exprimés par la cornée chez des souris modèles de sécheresse oculaire, de diabète et d’autres conditions, les chercheurs ont pu identifier un gène, SPARC, plus fortement activé en cas de sècheresse oculaire.
Des niveaux plus élevés de protéine SPARC sont associés à une meilleure guérison.
Globalement, ces travaux révèlent aussi une grande résilience des cellules souches de l’œil et contribue à expliquer pourquoi la greffe de cornée fonctionne si bien.
Source: Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) 2 Jan, 2023 DOI:10.1073/pnas.2204134120 Dry eye disease in mice activates adaptive corneal epithelial regeneration distinct from constitutive renewal in homeostasis
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