Cette revue de la littérature menée à la Norwegian University of Science and Technologie, sur les conditions du maintien d’une bonne santé cérébrale et cognitive, rappelle les 3 clés essentielles pour garder son cerveau en bonne santé, avec l’âge. Des données certes « sans surprise », documentées dans la revue Brain Sciences, mais une confirmation aussi que ces conditions peuvent, réellement, faire toute la différence.
Les auteurs rappellent « la mécanique » complexe et sophistiquée que constitue notre cerveau avec ses 100 milliards environ, de cellules nerveuses, qui travaillent ensemble pour nous garder affutés et rapides dans votre réflexion et notre fonction du quotidien. Cependant, comme les autres systèmes ou organes du corps, le cerveau peut perdre en vigueur avec le vieillissement, avec des symptômes comme la perte de mémoire, des oublis, la distraction ou une perte du sens de l’orientation. « Au cœur de ce système, figurent la matière grise et la substance blanche », rappelle le Dr Hermundur Sigmundsson, professeur de psychologie de l'Université : « la matière grise constituée de cellules nerveuses – ou neurones – et de dendrites et la substance blanche qui assure les contacts entre les cellules via les axones myélinisés et contribue à la vitesse de transmission et à la bonne distribution des signaux ».
Comme on exerce un muscle, il possible d'exercer notre cerveau
Cette revue de la littérature qui propose donc une synthèse des précédentes recherches menées sur la santé du cerveau, soit plus de 100 recherches publiées sur le sujet, confirme certes ce que nous savons déjà, mais révèle aussi combien ces conditions sont incontournables pour garder notre matière grise et blanche en forme.
Les 3 clés de la santé cérébrale, la pratique de l’exercice physique, la poursuite de « l’Être social » et l’importance d’avoir des passions ou des centres d’intérêts marqués permettent, en effet, avec chacune leur forme d’effet de dépassement, de lutter contre le vieillissement cérébral et cognitif.
- Le mouvement (ou l’exercice) qui semble le plus grand défi pour la plupart des personnes plus âgées, évite que le corps ne devienne paresseux mais « il en va de même pour le cerveau : un mode de vie actif contribue à développer le système nerveux central et à lutter contre le vieillissement cérébral » ;
- Les relations ou le maintien d’un être social et l'interaction avec d’autres personnes contribuent à un certain nombre de facteurs biologiques complexes qui empêchent également le cerveau de ralentir. Être avec d'autres personnes, peut prendre aujourd’hui de nombreuses formes, par exemple par celles d’une conversation, d'un contact physique ou d’un contact vidéo ;
- Les passions ou les centres d’intérêt majeurs constituent également un facteur décisif et moteur pour découvrir, apprendre et sortir de sa zone de confort.
« Au fil du temps, ces passions favorisent le développement et la maintenance de nos réseaux de neurones ». Ainsi, il ne s’agit pas de s’abandonner totalement à la routine,
de penser qu’on est trop vieux pour faire quelque chose qu’on n’a jamais fait auparavant.
Il est peut-être temps d'apprendre quelque chose de nouveau ».
Ce large examen de la littérature dresse ainsi un tableau relativement exhaustif des conditions du maintien d’une bonne santé physique et cérébrale. Comme on le préconise pour le corps est également vrai pour le cerveau :
« Utilisez-le ou vous le perdrez ».
« Le développement du cerveau est également étroitement lié au mode de vie. L'exercice physique, les relations et la passion permettent de maintenir les structures de base de notre cerveau au cours du vieillissement et nous permettent de conserver une bonne qualité de vie avec, à la clé, un vieillissement en bonne santé ».
Source: Brain Sciences Aug, 2022 DOI: 10.3390/brainsci12091122 Motion, Relation, and Passion in Brain Physiological and Cognitive Aging
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