Les patients qui ont développé une maladie COVID-19 sont plus susceptibles de développer, dans les semaines qui suivent, une maladie cardiovasculaire et/ou un diabète. L’étude, publiée dans PLoS Medicine, alerte ainsi contre une plus grande vulnérabilité cardiaque et métabolique après l'infection, et incite à une surveillance plus rigoureuse, tout en rassurant : le risque de maladie cardiovasculaire et de diabète revient au niveau initial environ 23 semaines après l’infection, pour le diabète et environ 7 semaines après l'infection pour les maladies cardiovasculaires.
Ainsi ce risque de maladies cardiovasculaires et de diabète, chez les patients COVID est plus élevé dans les 3 mois qui suivent l'infection. Ces données incitent à ne pas négliger le caractère multisystémique du COVID qui peut provoquer différentes maladies et dans tout le corps, probablement via les voies qui favorisent une inflammation.
COVID-19, inflammation et maladie cardiométabolique
L’étude des dossiers médicaux de plus de 428.000 patients atteints de COVID-19 et du même nombre de témoins, exempts de la maladie et appariés par âge et sexe, révèle que :
- les patients COVID-19 ont un risque accru de 81% de recevoir un diagnostic de diabète au cours des 4 premières semaines qui suivent l’infection ;
- leur risque de diabète reste plus élevé de 27% jusqu'à 12 semaines après l'infection ;
- développer un COVID-19 est également associé à une multiplication par 6 du risque de diagnostic cardiovasculaire dans l'ensemble, principalement en raison du développement d'une embolie pulmonaire ou d’une arythmie cardiaque ;
- ce risque de nouveau diagnostic de maladie cardiaque commence à diminuer 5 semaines après l'infection et revient à son niveau de base dans les 12 semaines pour la plupart, mais parfois dans l’année seulement pour d’autres patients.
Le COVID-19 est donc associé à un risque accru de troubles cardiométaboliques, mais sans augmentation à long terme de l'incidence de ces affections chez la grande majorité des patients.
Ce constat doit inciter les médecins à conseiller à leurs patients qui se remettent du COVID-19 de réduire leur risque de diabète grâce à un mode de vie rigoureux, dont une alimentation saine et la pratique régulière de l'exercice.
Si c'est au cours des 4 premières semaines que les patients atteints de COVID-19 sont le plus à risque, « il est clair qu'une vigilance particulière s’impose pendant au moins les 3 mois qui suivent ».
Source: PLoS Medicine 19 July, 2022 DOI: 10.1371/journal.pmed.1004052 Cardiometabolic outcomes up to 12 months after COVID-19 infection. A matched cohort study in the UK
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