À l’heure actuelle, et à plus forte raison en temps de pandémie, pouvoir contrôler l’innocuité des flux d’air est crucial. En la matière, une nouvelle technologie a vu le jour. Focus sur la technologie Cidaltex®, ses origines, son fonctionnement, et ses modes d’application.
Racines du système Cidaltex®
À l’origine de la technologie Cidaltex®, on trouve l’entreprise BioSerenity spécialisée en recherche et développement de biotechnologies. Leur approche s’oriente notamment vers le développement d’outils médicaux à destination des professionnels de santé. La pandémie de Covid-19 qui a frappé le monde en 2019 a concentré notamment l’activité de la société sur la décontamination des flux d’air, enjeu majeur à l’heure où l’air respiré devient source de suspicion et d’appréhension. C’est sur la base de cette nécessité de pouvoir respirer n’importe où, sans crainte d’une contamination, que se fonde cette technologie, ainsi que le masque Cidaltex®, son application la plus directe.
Ce procédé a été codéveloppé avec le concours de chercheurs et chercheuses de l’université de Lille, du CNRS et de l’INSERM.
Fonctionnement du dispositif
Ce système est articulé autour de trois axes : la filtration, la décontamination, et la préservation de la salubrité de l’air ambiant. La partie filtration est assurée par un textile sans tissage. Un liant permet le renforcement de la fibre, et garantit ainsi au tissu un pouvoir de filtration supérieur à 94% des particules de 0,6 micromètre de taille. La décontamination est quant à elle garantie par la présence d’un agent, l’ADBAC. Cet agent a pour propriété de détruire les diverses bactéries et particules qui circulent dans l’air. Sa capacité de décontamination est pratiquement totale sur les éléments bactériens (99,99% d’efficacité sur des bactéries courantes en l’espace de deux heures), et optimale sur les virus (99,99% d’efficacité sur un virus tel que la Covid-19, sur le même laps de temps). Ces deux étapes (filtration et décontamination) induisent la troisième : la salubrité de l’air ambiant.
Composition et propriété des masques
Les masques sont la concrétisation directe de l’emploi de cette technologie, et sont constitués de ce textile non-tissé et de l’agent décontaminant. Leurs capacités de filtration les placent au même niveau d’efficience que les protections de type FFP2. L’agent actif reste solidement fixé aux fibres du masque, aussi aucune interaction entre la peau humaine et lui ne devrait avoir lieu. Par ailleurs, la conception du tissu employé favorise la respirabilité : malgré l’absence de tissage, l’écoulement d’air se fait naturellement et la respiration reste naturelle pour le sujet porteur.
Les progrès technologiques accomplis sur ce dispositif attestent d’une chose : les situations humaines complexes, à l’instar d’une pandémie, stimulent l’ingéniosité et les capacités de développement. Si l’épidémie de Covid-19 a suscité de grands troubles, ceux-ci ont en retour favorisé les possibilités d’expérimentation. D’autres dispositifs innovants devraient voir le jour à l’avenir pour permettre de relever efficacement les défis inhérents à ces temps troublés.
Laisser un commentaire