L’avancée en âge augmente le risque de problèmes de santé et de limitations fonctionnelles (1) et les dépenses de santé progressent naturellement avec l’âge du fait de la dégradation de l’état de santé (2). Même en bonne santé, la plupart des seniors vont éprouver, en moyenne à partir de l’âge de 65 ans, de nouveaux besoins de soins de santé, qui vont dépendre de leurs antécédents de santé, de leur mode et de leur environnement de vie. Au moment de la retraite, faire le choix d’une mutuelle senior adaptée est déterminant pour un vieillissement en bonne santé.
Les dépenses de santé augmentent avec l’âge : ainsi, les dépenses de santé des plus de 65 ans sont estimées comme 3 fois plus élevées pour les plus de 65 ans que pour les personnes âgées de 36 à 40 ans. Évaluées à 1.900 euros par patient entre les âges de 41 et 45 ans, ces dépenses atteignent en moyenne 4.500 euros par an, pour les personnes plus âgées, de 66 à 70 ans.
Cette évolution irrépressible de la consommation de soins témoigne à la fois de la dégradation progressive de l’état de santé liée au vieillissement normal, mais aussi des progrès positifs du suivi médical et des soins de confort qui permettent aujourd’hui un vieillissement en bonne santé et avec une bonne qualité de vie (3,4).
La nature des besoins de santé évolue avec l’âge
Outre la prise en charge des maladies chroniques devenant plus prévalentes, dont les affections de longue durée (ALD), c’est la nature même des besoins de santé qui évolue avec l'âge. Ainsi, si on estime qu’à domicile, deux tiers des seniors présentent une maladie chronique ou de caractère durable, des limitations fonctionnelles apparaissent également, qui doivent être prises en charge par des stratégies conservatrices : se développent alors de nouveaux besoins tant en soins qu’en dispositifs, dont, font notamment partie, l’optique, les aides auditives, les soins prothétiques dentaires et parfois les dépenses d’hospitalisation ou de transport sanitaire.
Et si la prise en charge par l‘Assurance Maladie compense en grande partie l’augmentation de ces dépenses, le reste à charge augmente aussi avec l‘âge. Une augmentation du reste à charge qui s’explique à la fois par la consommation de soins généralement moins bien pris en charge par les complémentaires et/ou par des contrats individuels n’offrant pas les garanties adaptées aux besoins de la personne âgée (5).
Éviter l’augmentation du reste à charge (ou RAC) avec l’âge : les études ont montré que ce taux d’effort pèse particulièrement chez les retraités ayant les revenus les plus modestes. Des dispositifs d’aide, tels que la couverture maladie universelle (CMU-C) et l’aide à l’acquisition d’une assurance complémentaire santé (ACS) peuvent alors répondre à ces situations.
Pour les autres retraités, les primes des complémentaires ont tendance à augmenter avec l’âge, tout comme le reste à charge. Ainsi, le coût d’une complémentaire est en moyenne 2 fois plus élevé pour les ménages de 65 ans et plus que pour les ménages plus jeunes. Quant au reste à charge, il augmente simultanément, mais surtout en raison de la nature des dépenses de santé : en moyenne, si le RAC reste inférieur à 2% des dépenses de soins hospitaliers, il dépasse 20 % des dépenses dentaires et d’optique. Une complémentaire dont les garanties sont mal calibrées peut laisser à l’assuré plus âgé, un RAC supérieur à 5.000 euros par an.
Se garantir une espérance de vie en bonne santé : aujourd’hui, à 65 ans, l’espérance de vie dépasse 23 ans pour les femmes et 19 ans pour les hommes, il s’agit donc de prévoir bien en amont, par le choix d’une mutuelle senior adaptée, des garanties correspondant à ses besoins de soins de santé, présents et à venir. Pour bien choisir sa mutuelle senior, il s’agit en résumé, et au-delà de ses contraintes de budget :
- de faire le point sur ses besoins de santé actuels mais aussi sur ses vulnérabilités à venir (soins dentaires, équipement d’optique, audioprothèse) ;
- d’anticiper ses dépenses de santé et de veiller aux délais de carence à la souscription ;
- d’intégrer l’éventualité de besoins de soins fréquents chez les personnes du même âge, même si ces soins ne semblent pas d’actualité (hospitalisation, transport sanitaire) ;
- de prévoir des « soins de confort » (cure thermale, soins de podologie, certains traitements de prévention ou d’esthétique, des tests cognitifs ou encore des médecines douces) ;
- d’opter pour un contrat « responsable » (6)-qui intègre un large choix de dispositifs en audiologie, en optique et en dentaire, pris en charge intégralement et sans reste à charge pour l’assuré.
Si à l’issue de cette démarche, il vous reste des doutes, il existe des courtiers, spécialistes des mutuelles senior qui pourront vous conseiller.
Sources :
- Insee Novembre 2019 France, Portrait social Les seniors
- Insee Références, édition 2018 – Éclairage – État de santé et dépendance des seniors
- DREES 2017 Les facteurs démographiques contribuent à la moitié de la hausse des dépenses de santé
- DREES 2017 Reste à charge des Dépenses de Santé
- DRESS 2019 La complémentaire santé : acteurs, bénéficiaires, garanties – édition 2019
- Sécurité sociale 100% Santé : des soins pour tous, 100% pris en charge
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