Il existe des vérificateurs (ou checkers) de symptômes alimentés par l’intelligence artificielle (IA) qui peuvent considérablement aider les systèmes de santé à faire face au COVID-19 en permettant de réduire, par un premier diagnostic, le nombre de personnes se rendant à l’hôpital. Cependant, souligne cette équipe de l’Université de Waterloo, la plupart des établissements ou organisations sanitaires et des usagers de santé ignorent leur existence. Cet article, publié dans le British Medical Journal (BMJ) Innovations, nous décrit ces plateformes et met en avant leurs avantages pour une meilleure gestion des patients durant la pandémie. C’est un nouvel exemple d’innovation issu de la crise pandémique.
Les vérificateurs de symptômes COVID sont des outils d'auto-évaluation numériques qui utilisent l'IA pour aider les personnes à identifier leur niveau de risque de COVID-19 et à évaluer leur besoin de soins en urgence ou d’hospitalisation. Ces outils peuvent donc également rassurer les personnes qui présentent des symptômes non liés au COVID-19.
75% des utilisateurs actuels se déclarent satisfaits
2 exemples d’applications destinées au public (mais aussi aux médecins pour le triage des patients) sont ainsi fréquemment cités, Babylon et Isabel, mais certains systèmes de santé, aux Etats-Unis ont développé leur propre système de triage des patients. C’est le cas de l'Université de Californie à San Francisco (UCSF) qui s’est dotée ainsi de l'un des premiers vérificateurs de symptômes COVID-19 entièrement intégré aux dossiers médicaux des patients, avec si nécessaire une prise en charge immédiate.
Mieux communiquer sur ces outils : Le public comme les systèmes de soins n’ont pas suffisamment connaissance de ces outils qui peuvent changer la donne en cette période de surcharge des services de réanimation, partout dans le monde. Une étude de l'Université de Waterloo révèle ainsi que les jeunes adultes de 18 à 34 ans, un groupe d’âge très utilisateur de ce type d’apps, ignore largement l'existence de ces plateformes : l’analyse des données de 1.545 étudiants suggère que 88% n'en ont pas utilisé un au cours de la dernière année. « Les jeunes adultes sont généralement adeptes de ces technologies, nous avons donc été un peu surpris par cette découverte », commente l’auteur principal, Stephanie Aboueid, doctorante à l'École de santé publique et des systèmes de santé de l’Université de Waterloo. «Ces vérificateurs de symptômes ont le potentiel de réduire le fardeau des systèmes de santé mais aussi, comme tout type de test, le risque de transmission, il s’agit donc d’améliorer la communication et l’accès à ces plateformes ».
Dissiper les doutes sur la fiabilité : si 75% des utilisateurs de ces applications se déclarent satisfaits, ils émettent parfois un doute quant à leur fiabilité. « L'une des conclusions est que les utilisateurs souhaitent plus de personnalisation et font moins confiance aux outils qui apportent les mêmes résultats à de nombreux utilisateurs ».
Au-delà d’une personnalisation optimisée et qui va se personnaliser avec l'IA, les chercheurs ont développé l’information sur le mode de fonctionnement et le développement de la plateforme, le nombre d'options linguistiques et les centres de tests biologiques situés à proximité.
Source: BMJ Innovations April 2021 DOI : 10.1136/bmjinnov-2020-000498 Use of symptom checkers for COVID-19-related symptoms among university students: a qualitative study
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