Cette équipe du Rutgers Cancer Institute (Newark, New Jersey) qui a réalisé plus d'une centaine de tests de surface pour le SRAS-CoV2 en service d’hématologie / oncologie, conclut à une détection extrêmement faible du virus sur les surfaces testées dans de nombreuses zones de soins ambulatoires et hospitalières, dont des salles de soins situées à l’étage consacré aux patients pris en charge pour COVID-19 actif. Ces nouvelles données, publiées dans la revue Cancer peuvent rassurer les personnels hospitaliers et les patients en visite ou hospitalisés.
Si l’étude confirme que les patients présentant des tumeurs hématologiques malignes, qui sont des cancers qui affectent le sang, la moelle osseuse et les ganglions lymphatiques, encourent un taux de décès plus élevé avec le COVID, elle nous apprend, en revanche, que le risque d'infection par contact avec des surfaces et des équipements contaminés, reste extrêmement faible.
Une confirmation de l’efficacité des protocoles d’asepsie et des mesures de prévention
« L’étude peut rassurer sur le niveau de sécurité des soins ces patients atteints de cancers du sang, plus à risque de développer des complications ou des formes sévères de COVID-19 » commente l’auteur principal, le Dr Evens, professeur de médecine à la Rutgers Robert Wood Johnson Medical School. Ces données permettent à ces cliniciens spécialisés en hématologie / oncologie de mieux appréhender les risques de transmission du COVID-19 mais peuvent également rassurer les professionnels de santé qui exercent d'autres contextes médicaux ou d'autres types de services.
L’étude a été menée par « écouvillonnage environnemental » au sein de 2 établissements, en particulier dans les unités d'hématologie maligne et d'oncologie médicale et salles de perfusion, ainsi que dans des services spécialisés dans la prise en charge des leucémies et des lymphomes. Toutes les surfaces couvertes par l’étude ont été échantillonnées les lundis, mercredis et vendredis du 17 juin 2020 au 29 juin 2020. Les zones comprenaient des salles d'attente, des zones de soins, des salles de bains, des sols, des parois et boutons d'ascenseurs, des portes et des salles d'examen, du matériel informatique, des dispositifs médicaux, des armoires à pharmacie, des chariots à linge, etc…
L'analyse de 130 échantillons répartis en 3 catégories, selon leur prélèvement dans des zones réservées aux patients, des zones réservées aux personnels de santé et sur des équipements médicaux, révèle que :
- dans les 2 cliniques ambulatoires et dans l'unité de leucémie / lymphome, aucun ARN du SRAS-CoV-2 n'a été détecté sur les surfaces échantillonnées ;
- dans l'unité COVID, un échantillon seulement a été détecté positif pour l'ARN du SRAS-CoV-2 (dans une zone où un patient récemment diagnostiqué recevait un traitement) ;
- au final, le taux global de tests positifs pour l'ARN du SRAS-CoV-2 sur toutes les surfaces dans les unités d'hématologie / oncologie ambulatoires et hospitalières combinées s’élève à 0,5%.
Certes, des prékèvement de surveillance en continu sont nécessaires dans les établissements pour surveiller les taux de transmission du virus et les facteurs environnementaux impliqués dans la propagation de l'infection par le SRAS-CoV-2, cependant ces données d’échantillonnages dans des zones de soins critiques sont très rassurantes.
Source: Cancer 18 February 2021 DOI: 10.1002/cncr.33453 SARS‐CoV‐2 nosocomial infection: Real‐world results of environmental surface testing from a large tertiary cancer center
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