Regroupant la chirurgie esthétique et la chirurgie réparatrice, la chirurgie plastique est un peu considérée comme la spécialité chirurgicale dédiée aux secondes chances.
Entrée progressivement dans le domaine public suite aux deux guerres mondiales, elle est aujourd’hui sollicitée dans le cadre de très nombreuses interventions aux objectifs divers.
En France, certains de ces actes de chirurgie plastique peuvent faire l’objet d’un remboursement par la Sécurité Sociale.
La chirurgie plastique : Qu’est-ce que c’est ?
La chirurgie plastique est une branche de la chirurgie qui intervient dans la réparation, la reconstruction ou le remodelage d’une partie du corps.
Dans sa définition, elle concerne essentiellement la peau, ainsi que les tissus mous et non-viscéraux. Cela veut dire qu’elle ne concerne pas les organes internes.
Elle doit être pratiquée par un chirurgien plastique reconnu par l’Ordre des Médecins, dans un centre de chirurgie plastique agréé.
Chirurgie plastique, esthétique ou réparatrice ?
Les actes de chirurgie plastique sont classés en deux catégories : ceux de chirurgie réparatrice et ceux de chirurgie esthétique. La différence entre ces deux subdivisions concerne essentiellement le but de l’intervention.
- Chirurgie réparatrice
Comme son nom l’indique, la chirurgie réparatrice a pour objet de réparer une pathologie ou un défaut corporel. Elle intervient ainsi dans les cas d’accidents graves nécessitant une reconstruction du corps, dans la réparation d’un défaut ou d’une pathologie corporelle, comme une malformation congénitale, des brûlures ou une morsure, par exemple. La chirurgie réparatrice répond donc avant tout à une nécessité fonctionnelle ou vitale. Chirurgie esthétique
A la différence de la chirurgie réparatrice, la chirurgie esthétique répond avant tout à un besoin d’embellissement esthétique de la personne concernée. L’objectif est globalement d’améliorer le bien-être physique, mais aussi psychologique du patient.
Champ d’action de la chirurgie plastique
Le champ d’action de la chirurgie plastique est très vaste. Les interventions peuvent en effet concerner de nombreuses parties du corps :
Le visage
Plusieurs parties du visage peuvent être concernées par un acte de chirurgie plastique. Il y a notamment :
- Le nez : correction d’une déviation de la cloison ou rhinoplastie esthétique ;
- Les oreilles : correction des oreilles décollées ;
- Le visage : injections dans le visage (Botox, graisse, acide hyaluronique), chirurgies des paupières, lifting, etc. pour rajeunir le visage.
Le reste du corps
La chirurgie plastique peut également concerner :
- Les seins : quatre principaux types d’interventions concernent cette partie. Il s’agit des augmentations mammaires, des réductions mammaires, des liftings des seins et des reconstructions mammaires après un cancer du sein ;
- Le ventre : abdominoplastie et liposuccion abdominale ;
- La peau : interventions chirurgicales suite à des brûlures, morsures, tumeurs, cicatrices, infections ou encore à des nécroses cutanées.
- La silhouette : lipoaspiration, lipofilling, liposuccion ou encore pose d’implants au niveau des bras, des jambes, des fesses, des genoux ou encore des hanches.
Chirurgie plastique, ce qui peut être remboursé
En France, tous les actes de chirurgie plastique ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale. Seuls ceux à visée réparatrice peuvent faire l’objet d’un remboursement. Ainsi, pour reprendre la classification précédente :
Au niveau du visage
- Pour le nez : seules les opérations visant à remodeler la cloison nasale peuvent faire l’objet d’un remboursement. Les rhinoplasties ne sont donc pas prises en charge ;
- Pour les oreilles : étant donné que les oreilles décollées sont considérées comme une malformation congénitale, l’opération consistant à les recoller est remboursée par la sécurité sociale, aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte ;
- Rajeunissement du visage : aucune des interventions à but esthétique citées plus haut ne peut faire l’objet d’un remboursement.
Au niveau du reste du corps
- Pour les seins, les reconstructions mammaires consécutives à un cancer du sein sont totalement couvertes par la Sécurité Sociale. C’est également le cas pour les réductions mammaires, à condition que la partie ôtée de chaque sein fasse au moins 300 g. En ce qui concerne les augmentations mammaires, elles ne sont prises en charge que si la taille initiale du bonnet est inférieure à A, dans les cas de seins en forme de tube ou encore dans les cas d’asymétrie très marquée entre les deux seins (au moins un bonnet d’écart) ;
- Pour le ventre : seule une abdominoplastie peut faire l’objet d’un remboursement ;
- Pour la peau : si elles sont causées par un accident ou une maladie, toutes les morsures, cicatrices et brûlures peuvent faire l’objet d’un remboursement. Idem pour l’enlèvement d’un grain de beauté (pré)cancéreux ;
- Pour la silhouette, seules les interventions faisant suite à un amaigrissement important peuvent être prises en charge.
Vous trouverez ici un autre article qui parle des actes chirurgicaux qui sont pris en charge ou pas par la Sécurité Sociale.
Précisons que la part prise en charge par la Sécurité Sociale est variable selon l’acte chirurgical concerné. Par ailleurs, il est important de distinguer les actes remboursables directement de ceux nécessitant une entente préalable. Pour ces derniers, le remboursement effectif dépend de la réponse de l’Assurance Maladie suite à une demande formulée par le médecin en charge de la chirurgie plastique.
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