Chaque personne, quel que soit son âge ou son état de santé aura besoin de soins à domicile (SAD), à plusieurs reprises, au cours de sa vie. Que ce soit pour des soins post-op, un changement de pansement, une vaccination ou une nutrition clinique, il est possible de faire appel, toujours sur prescription médicale, à l’infirmier libéral, au centre de santé ou à la maison de santé la plus proche et, au-delà de l’âge de 60 ans aux services spécialisés SSIAD. Si de nombreuses solutions existent pour bénéficier de SAD, leur prise en charge par l’Assurance Maladie diffère en fonction des situations et, dans de nombreux cas, une partie des soins prescrits par le médecin induit un reste à charge pour le patient. Il est donc primordial d’avoir opté pour une complémentaire santé adaptée.
La prise en charge des dépenses de SAD passe le plus souvent et en partie par la complémentaire santé
Pour l’ensemble des soins « ponctuels » à domicile, les honoraires des infirmiers libéraux sont globalement pris en charge par l’Assurance maladie sur une base de 60%, hors dépassements d’honoraires. Une franchise médicale de 50 centimes par acte et plafonnée à 50 euros par an reste également à charge de chaque assuré. Hors soins infirmiers dispensés dans le cadre d’une ALD (Affection longue durée) ou d’une maternité (soins pris en charge à 100% par la Sécurité sociale), il est donc essentiel d’opter pour une complémentaire santé proposant des niveaux de prise en charge adaptés à la situation familiale et au niveau de besoins prévisible en SAD.
A partir de 60 ans, les besoins de santé peuvent évoluer, et un accès élargi aux soins permet de vieillir en bonne santé et de prévenir la perte d'autonomie. C’est la mission-même des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) qui permettent aux personnes de plus de 60 ans, en sortie d’hospitalisation, malades ou dépendantes, de recevoir au domicile, les soins nécessaires, infirmiers et d'hygiène. Là encore, la demande est faite par le médecin traitant, qui établit la demande de prise en charge par l’Assurance maladie. Les soins apportés par les personnels infirmiers et aides-soignants des SSIAD sont pris en charge directement et à 100% par l’Assurance maladie et sans avance de frais des patients.
En revanche, le médecin traitant peut prescrire des soins de confort, des séances de médecine douce, de kinésithérapie, de pédicurie ou des consultations avec un psychologue. Des soins qui ne sont pas pris en charge à 100% par l’Assurance maladie mais qui contribuent tout autant à maintenir la qualité de vie. Il est donc essentiel, notamment après 60 ans, de souscrire à une mutuelle santé proposée par des assurances comme Groupama, qui propose une « solution Sénior » qui couvre l’ensemble des soins prescrits par le médecin.
Et pour l’assistance à domicile ? De nombreuses personnes âgées suivies à domicile vont, en plus de SAD, avoir besoin d’assistance à domicile. Certaines mutuelles ont donc inclus l’assistance à domicile dans leur formule Sénior. Il existe aussi des services spécialisés, les SPASAD (services polyvalents d’aide et de soins à domicile) conçus pour apporter aux plus âgés, à la fois les soins infirmiers et l’aide à domicile dont ils ont besoin. Comme pour les SSIAD, les SPASAD doivent faire l’objet d’une prescription médicale et le coût des soins infirmiers est pris en charge par l’Assurance maladie. En revanche, les interventions d’aide ou d’assistance à domicile, sauf en cas de prise en charge par la complémentaire santé, restent à la charge du patient.
Il est donc essentiel de bien choisir sa mutuelle Santé mais aussi, pour les plus âgés, de s’informer les différentes aides (notamment l’APA) disponibles et de leur éligibilité.
Biblio :
- CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) Portail national d'information pour les personnes âgées et leurs proches
- Ministère de la Santé et des Solidarités Fiche 7 : les soins à domicile
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