Cette étude de l’Oregon Health and Science University révèle que la variabilité génétique du système immunitaire humain peut affecter la sensibilité d’une personne à l'infection par le coronavirus SRAS-CoV-2, et le degré de sévérité chez cette personne de la maladie associée COVID-19. Cette recherche publiée dans le Journal of Virology, de l'American Society for Microbiology, appelle à mieux comprendre comment la variation de HLA, -un composant du système immunitaire comprenant plusieurs gènes- peut affecter le cours de COVID-19 pourrait permettre d’identifier de manière précoce les individus à risque plus élevé.
Il s'agit de la première étude à signaler des distributions de types et d'haplotypes HLA associées à des ramifications épidémiologiques possibles de la pandémie actuelle.
Les variations génétiques individuelles peuvent contribuer à expliquer les différentes réponses immunitaires à un virus au sein d’une population,
car ces variations peuvent influencer la façon dont le système immunitaire reconnaît un pathogène donné. C’est l’hypothèse soutenue par ces chercheurs : les antigènes des leucocytes humains (HLA) qui regroupent certains gènes du système immunitaire impliqués dans la reconnaissance des agents pathogènes, varient d’un sujet à l'autre. Les chercheurs montrent que la variabilité de HLA (haplotype et génotype complet) influence probablement la capacité de répondre à l'infection à SRAS-CoV-2 et précisent que certains allèles en particulier pourraient être associés à une infection plus sévère -comme cela avait déjà été démontré avec le SRAS- CoV. Chez certaines personnes, une mauvaise reconnaissance du nouveau coronavirus SRAS-CoV-2 pourrait accroître la vulnérabilité au virus.
Le typage de ce groupe de gènes HLA peut être rapide et peu coûteux. L’idée serait donc de coupler ce typage avec les tests de détection de COVID-19 afin de pouvoir non seulement chez un patient donné évaluer son niveau de risque de « gravité virale », mais également pratiquer le même exercice par échantillon, à l’échelle de la population.
Enfin, dès la mise au point d'un vaccin contre le SRAS-CoV-2, les personnes porteuses de types HLA à haut risque pourraient être prioritaires pour la vaccination.
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