Alors que de nombreuses caractéristiques du nouveau coronavirus restent à ce jour inconnues mais que l’épidémie progresse avec plus de 35.000 cas confirmés au 9 février 2020, cette équipe de la Ruhr University a cherché à en savoir un peu plus sur le risque de propagation des coronavirus à l’hôpital et sur le risque de contamination croisée par l’intermédiaire de surfaces comme les poignées de porte ou autres surfaces fréquemment touchées. Cet examen des données disponibles dans la littérature aboutit à quelques conclusions bien utiles, «transférables » au nouveau virus. En effet, les chercheurs concluent que « si des coronavirus différents ont été analysés et les résultats étaient tous similaires ».
Puisqu'on n’a pas encore identifié de traitement spécifique contre le 2019-nCoV, la prévention des infections est particulièrement importante pour endiguer l'épidémie. Comme toutes les infections qui se transmettent par gouttelettes, le virus peut se propager par contact entre les mains de personnes infectées et les surfaces fréquemment touchées. Dans les hôpitaux, il peut s'agir des poignées de porte, des boutons d'appel, des tables de chevet, des cadres de lit et de tous les dispositifs qui se trouvent à proximité directe des patients, explique l’auteur principal, le Pr Günter Kampf du CHU de Greifswald.
Les coronavirus restent infectieux sur les surfaces jusqu'à 9 jours
L’équipe allemande a combiné les résultats de 22 études portant sur les coronavirus et les conditions de leur inactivation.
Les études analysées portant sur les coronavirus Sars et Mers, concluent que ces virus peuvent persister sur les surfaces et rester infectieux à température ambiante jusqu'à 9 jours. En moyenne, ils survivent plutôt entre 4 et 5 jours mais les basses températures et l’humidité de l'air peuvent prolonger leur durée de vie.
Quels agents anti-infectieux ? Des tests portant sur différentes solutions de désinfection montrent que les agents à base d'éthanol, de peroxyde d'hydrogène ou d'hypochlorite de sodium sont efficaces contre les coronavirus. Si ces agents sont appliqués à des concentrations appropriées, ils réduisent le nombre de coronavirus infectieux dans une proportion estimée d'un million à seulement 100 particules pathogènes.
Selon les chercheurs, ces résultats s’appliquent au nouveau 2019-CoV.
Source: Journal of Hospital Infection, 2020, DOI: 10.1016/j.jhin.2020.01.022 Persistence of coronaviruses on inanimate surfaces and its inactivation with biocidal agents
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