Les épidémies liées à de nouveaux virus constituent toujours une priorité de santé publique même si l’ampleur du risque dépend des caractéristiques du virus, de sa capacité de propagation, de sa virulence, de la sévérité de l’infection et des traitements efficaces déjà disponibles. Le nouveau coronavirus, recensé à Wuhan, en Chine, responsable d’une épidémie de pneumonie depuis décembre 2019, inquiète donc, même si en l’état des preuves actuelles, la capacité de propagation est jugée comme limitée par les experts des US Centers for Disease Control and Prevention (CDC). A ce jour, environ 300 cas ont été recensés, avec de premiers cas chinois en dehors de Wuhan, quelques cas au Japon, en Thaïlande et en Corée ainsi qu'un premier cas aux Etats-Unis.
Si « 2019-nCoV » est un sujet légitime d'inquiétude pour les autorités sanitaires, les experts des CDC et de l’OMS estiment sur la base des informations actuelles, le risque immédiat pour la santé comme faible. Néanmoins de nombreuses mesures de préparation ont déjà été mises en œuvre par les CDC dont la constitution d’une cellule de crise, l’activation de son système d'intervention d'urgence et un filtrage d'entrée des passagers en correspondance de Wuhan.
Les autorités sanitaires chinoises confirment ce jour 300 infections
Les coronavirus constituent une grande famille de virus, certains provoquant des maladies respiratoires chez les humains et d'autres circulant parmi les animaux, notamment les chameaux, les chats et les chauves-souris. Les coronavirus « animaux » peuvent évoluer et infecter des humains, puis se propager entre les personnes, comme ce fut le cas avec le SARS-CoV et le MERS. Pour ces 2 précédents coronavirus, la transmission s’opérait via des gouttelettes respiratoires avec des contacts étroits, de la même manière que les virus grippaux et d'autres pathogènes respiratoires.
Le décryptage de la séquence génétique complète de 2019-nCoV va permettre de mieux détecter les cas à l'avenir, et probablement plus nombreux dans les jours qui viennent dans des pays autres que la Chine. Le CDC a développé un test (rRT-PCR) capable de diagnostiquer en temps réel 2019-nCoV. Actuellement, les tests de dépistage de ce virus doivent encore avoir lieu au CDC, mais dans les jours et les semaines à venir, le test sera « partagé » avec les agences sanitaires internationales.
La situation concernant le nCoV 2019 n'est pas claire : si l’infection a semble-t-il entraîné plusieurs décès en Chine, d'autres patients ont développé une maladie plus bénigne et ont récupéré. Les symptômes associés comprennent la fièvre, la toux et des difficultés respiratoires.
Les autorités sanitaires chinoises confirment ce jour 300 infections dont la plupart présentent liens épidémiologiques avec un grand marché de fruits de mer et d'animaux mais dont une partie touche maintenant la province située autour de Wuhan.
La Thaïlande, le Japon et la Corée plus récemment confirment des cas supplémentaires d’infection à nCoV 2019 chez des voyageurs en provenance de Wuhan. Il est possible que davantage de cas soient identifiés dans les prochains jours.
Un premier cas signalé aux US : Le 21 janvier était confirmé le premier cas d’infection à 2019-nCoV dans l'État de Washington. Le patient revenait de Wuhan, en Chine, le 15 janvier. Le test PCR a confirmé le diagnostic le 21 janvier. Une équipe du CDC recherche actuellement les contacts étroits du patient infecté.
La transmission d’humain à humain semble limitée : si les experts pensent depuis le début de l’épidémie que le virus peut se propager de l'animal à la personne, les CDC estiment qu’un nombre croissant de preuves suggère que la transmission de personnes à personne est limitée. Cependant ce point devra être confirmé.
Source: CDC 22 Jan, 2020 Update and Interim Guidance on Outbreak of 2019 Novel Coronavirus (2019-nCoV) in Wuhan, China
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