« C’est une bonne nouvelle pour ceux qui n’ont pas beaucoup de temps pour faire de l’exercice, mais cela ne devrait pas décourager ceux qui aiment courir plus longtemps et plus souvent », écrit l’auteur principal de cette étude, le professeur Zeljko Pedisic de l’Institute for Health and Sport de la Victoria University (Melbourne, Australie). Son analyse révèle que courir une fois ou moins de 50 minutes par semaine peut réduire considérablement le risque de décès. Menée sur plus de 230.000 participants, l’analyse conclut, dans le British Journal of Sports Medicine à un risque dé décès réduit, à 3 à 5 ans, de 23 à 30% de cancer, de maladie cardiovasculaire et toutes causes confondues. « Courir pour nos vies », une mesure simple pour la santé et la longévité.
Courir une fois par semaine suffit à réduire considérablement le risque de décès
L’équipe a effectué une revue de la littérature scientifique sur le sujet et sélectionné 14 études sur l'association entre la pratique du running ou du jogging et le risque de décès, portant au total sur 232.149 participants suivis sur 5,5 à 35 ans. 11% soit 25.951 participants sont décédés au cours du suivi. L’analyse conclut que :
- la pratique de la course à pied est associée à un risque de décès toutes causes confondues, de décès cardiovasculaire et de décès de cancer respectivement réduits de 27%, 30% et 23%, par rapport à l'absence de pratique ;
- l’absence de tendance dose-réponse significative pour la fréquence hebdomadaire, la durée hebdomadaire, le rythme et la distance parcourue : ce qui suggère qu’une pratique raisonnable, même une fois par semaine suffit à réduire considérablement le taux de mortalité. Ces avantages sont en effet identifiés chez les participants qui ne courent qu'une fois ou moins de 50 minutes par semaine. Les chercheurs n'ont trouvé aucune preuve indiquant que les avantages augmentent avec l'augmentation du temps de pratique.
Le message en santé publique est simple : « courir permet de vivre plus longtemps ». Une augmentation des taux de pratique de la course à pied, en population générale et quelle que soit la « dose » de pratique entraînerait probablement des améliorations substantielles de la santé et de la longévité en population générale.
Courir, même une fois par semaine, vaut mieux que de ne pas courir, mais une pratique plus intense ou plus régulière ne semble pas, ici, en effet associée à une réduction plus élevée de la mortalité.
Source: British Journal of Sports Medicine Nov, 2019 DOI : 1 0.1136/bjsports-2018-100493 Is running associated with a lower risk of all-cause, cardiovascular and cancer mortality, and is the more the better? A systematic review and meta-analysis et Victoria University Press Release RUNNING FOR OUR LIVES: Less than 50 minutes a week can reduce risk of death
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