Une peau artificielle qui améliore la réalité virtuelle et optimise la rééducation, c’est la prouesse de cette équipe de bioingénieurs de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), qui parviennent à reproduire le sens du toucher ou « retour haptique ». Cette nouvelle interface bioélectronique souple et flexible, documentée dans la revue Soft Robotics va permettre d’améliorer considérablement les interfaces homme-machine pour les prothèses de membres par exemple.
Notre sens du toucher est indispensable pour interagir avec le monde qui nous entoure. Ce nouveau dispositif composé de capteurs souples est conçu pour que la sensation du toucher soit aussi réaliste que possible. La peau artificielle épouse la forme exacte du poignet et fournit un retour haptique ajusté en temps réel.
Une peau artificielle, douce, flexible et élastique
« C’est la première fois que nous développons une peau artificielle entièrement douce, intégrant à la fois des capteurs et des actionneurs », déclare l’auteur principal, Harshal Sonar : « nous pouvons moduler de manière précise et fiable la stimulation vibratoire ressentie par l'utilisateur. Ceci est idéal pour les applications portables, telles que le test de la proprioception d'un patient dans des applications médicales ».
Des électrodes souples entre des couches de silicone mesurent en permanence la déformation de la peau et envoient les données à un microcontrôleur, qui affine la sensation transmise au porteur en réponse à ses mouvements et aux modifications de son environnement. La peau artificielle est éminemment flexible et étirable jusqu'à 4 fois un million de fois.
Actuellement testée sur les doigts d’utilisateurs, la technologie devra encore être optimisée. « La prochaine étape consistera à développer un prototype entièrement portable pour les applications de réadaptation et de réalité virtuelle et augmentée ».
Source: Soft Robotics, 2019 Closed-loop haptic feedback control using a self-sensing soft pneumatic actuator skin (Visuel EPFL)
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