Les effets d’un excès d’alcool pourraient durer plus longtemps qu’on ne le pense, sur nos performances cognitives tout autant que physiques, souligne cette étude de l'Université de Bath (UK). Des conclusions, présentées dans la revue Addiction qui soulignent notamment des déficiences cognitives qui perdurent le lendemain d’une ivresse, alors que l’alcool n’est plus détectable dans le sang.
Ainsi, une seule « gueule de bois » entraine un déficit de l’attention, de la mémoire et des capacités psychomotrices dont la coordination et la rapidité. Des implications naturellement importantes pour la conduite automobile mais aussi en santé au travail, alors que les entreprises ne peuvent prévenir les effets des lendemains d’’intoxication.
Des fonctions cognitives réduites même après élimination de l’alcool dans le sang : c’est la conclusion principale de cette méta-analyse de 19 études qui suggère ainsi un affaiblissement de longue durée des processus cognitifs nécessaires aux activités du quotidien, même après élimination de l’alcool dans le sang. L’auteur principal, Craig Gunn, du Département de psychologie de l’Université de Bath commente ces données : « Nous constatons que la vitesse psychomotrice, la mémoire à court et long terme et l’attention, et les temps de réaction restent altérés le lendemain d'une forte consommation d'alcool »
Des résultats qui appellent aussi à poursuivre les recherches sur les conséquences de « la gueule de bois » en termes de santé et de bien-être, et plus largement en termes de sécurité et d'économie, avec une estimation des coûts sanitaires de ces effets du lendemain.
Source: Addiction 25 August 2018 DOI:10.1111/add.14404 A Systematic Review of the Next‐Day Effects of Heavy Alcohol Consumption on Cognitive Performance
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