Cette étude d’une équipe de la Sahlgrenska Academy, Gothenburg University (Suède) révèle que les troubles du sommeil sont généralement liés à des taux de lipides anormaux : l’apnée du sommeil pourrait ainsi avoir un impact négatif sur les taux de lipides, ce qui pourrait expliquer en partie le lien entre l’apnée et le risque accru de maladie cardiovasculaire. Des conclusions présentées dans la revue spécialisée Respiratory, qui appellent à une réelle gestion du SAOS.
Dans cette étude, les chercheurs identifient en effet des associations fortes entre plusieurs mesures de la sévérité du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) et un taux de cholestérol total plus élevé, un cholestérol LDL plus élevé, des triglycérides élevés et un cholestérol HDL inférieur. Le statut lipidique s’avère également influencé par la localisation géographique avec la concentration de cholestérol total la plus élevée enregistrée en Europe du Nord.
L'analyse a porté sur 8.592 adultes en Europe, âgés en moyenne de 50 ans, à IMC moyenne de 30, exempts de diagnostic d'hyperlipidémie et de médicaments hypolipidémiants mais souffrant d’apnée à hauteur de 25,7 épisodes / h. L’analyse conclut à :
- une relation dose-réponse entre la sévérité de l’apnée et les concentrations sanguines en cholestérol total, cholestérol LDL et triglycérides avec une corrélation inverse pour le « bon » cholestérol HDL.
« Nos données suggèrent clairement que l’apnée du sommeil pourrait avoir un impact négatif sur les taux de lipides, ce qui pourrait expliquer en partie le lien entre l’apnée et le risque accru de maladie cardiovasculaire », conclut le Dr Ludger Grote, auteur principal de l’étude.
Source : Respirology 21 August 2018 DOI : 10.1111/resp.13372 Obstructive sleep apnoea independently predicts lipid levels: Data from the European Sleep Apnea Database
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