Les régimes basés sur le jeûne intermittent réduisent un facteur de risque important de maladie cardiovasculaire, le taux de graisses dans le sang, montre cette étude de l’Université de Surrey. Et l’effet est plus rapide qu’avec une restriction calorique quotidienne et régulière, selon ces données présentées dans le British Journal of Nutrition.
L’étude répond ainsi à des adeptes de plus en plus nombreux d’une restriction calorique durant le weekend. De précédentes études ont déjà porté sur ce type de régime, en se concentrant sur des marqueurs de risque sanguin à jeun. Ici, il s’agit précisément d’une comparaison des effets d’un régime « 5:2 » qui consiste à manger normalement pendant 5 jours et à ne consommer que 600 calories pendant les 2 jours de jeûne, vs une restriction calorique quotidienne qui consiste à limiter son apport calorique tous les jours de la semaine (ici 1.400 Kcal pour les femmes et 1.900Kcal pour les hommes).
Jeûne intermittent et élimination des graisses du sang : les chercheurs ont notamment examiné l'impact du jeûne intermittent « 5:2 » sur la capacité du corps à métaboliser et éliminer les graisses et le glucose après un repas et sur la perte de poids. Les participants en surpoids ont été répartis soit pour suivre le régime 5:2, soit la restriction calorique quotidienne, avec un objectif général de perte de poids de 5%. 27 participants ont terminé l'étude, et environ 20% des participants des deux groupes ont abandonné par incapacité d’adhésion au régime ou incapacité d’atteindre l’objectif de perte de poids. L’expérience montre que :
- les participants ayant suivi le jeûne intermittent 5 :2 atteignent une perte de poids de 5% en 59 jours vs 73 jours pour les participants qui réduisent leurs apports caloriques au quotidien ;
- après la perte de poids, les participants du groupe « 5:2 » continuent à éliminer les graisses (triglycérides) plus efficacement que les participants qui suivent le régime quotidien ;
- si aucune différence significative en termes de glycémie post-pandriale n’est constatée entre les 2 groupes, les chercheurs constatent des différences de « c-peptide », un marqueur de la sécrétion d'insuline par le pancréas après le repas ;
- une plus grande réduction de la pression artérielle systolique (la pression entraînée par le cœur dans les vaisseaux sanguins ) est constatée chez les participants du groupe régime 5:2, soit -9% vs 2% chez les personnes suivant le régime quotidien. Cette réduction de la pression artérielle systolique étant associée à une réduction de l'incidence des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.
Seul bémol, certains participants ont plus de difficultés à suivre le régime 5:2, ce qui suggère que cette approche ne convient pas à tout le monde. Or la clé du succès « est de trouver une approche que l’on peut suivre à long terme ».
Alors, pour les personnes capables de suivre à long terme un jeûne intermittent comme le régime de type 5:2, l’impact apparaît plutôt bénéfique sur certains marqueurs de risque majeurs de maladies cardiovasculaires…
Source : British Journal of Nutrition 14 March 2018 DOI: 10.1017/S0007114517003890 Intermittent v. continuous energy restriction: differential effects on postprandial glucose and lipid metabolism following matched weight loss in overweight/obese participants
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