Les psychologues américains parlent depuis quelques années déjà de Facebook addiction ou d’Internet addiction, cette petite étude relève quelques applications, sur le mobile qui favorisent ce qui s’apparente à une dépendance au mobile. Avec en effet une durée d’utilisation pouvant fréquemment atteindre 9 heures par jour chez les étudiants, le mobile révèle peu à peu ses effets négatifs sur le bien-être et la santé des jeunes.
Les auteurs de la Baylor et Xavier University (US) et de l’Université internationale de Catalogne parlent de « point de basculement », au-delà duquel l’utilisateur n’a plus la maîtrise de son utilisation du téléphone, avec des effets néfastes possibles dont les comportements à risque –dont la rédaction de texto quelle que soit la situation.
Cette petite étude a suivi 164 étudiants américains, âgés de 19 à 22 ans, dont l’usage du mobile a été estimé à près de 9 heures par jour (528 mn), les jeunes filles passant en moyenne, environ 150 minutes de plus par jour que les garçons. Afin d’évaluer la » dépendance » au mobile, les participants ont rempli un questionnaire en ligne, en indiquant le degré d’accord avec des affirmations du type : » Je commence à m’énerver quand mon téléphone n’est pas en vue ou quand la batterie de mon téléphone est presque épuisée… « . Enfin, les participants ont précisé combien de temps ils passaient sur 24 activités de téléphonie mobile.
Que fait-on sur son mobile : SMS (94 mn/jour), mails (48 mn/j), Internet (34 mn/j), Facebook (39 mn/j), Instagram et Pinterest constituent les activités classiques sur mobile, avec, cependant, quelques spécificités :
· les jeunes femmes passent beaucoup plus de temps à envoyer des textos ou à prendre des photos que les garçons,
· présentent plus d’anxiété quand leur mobile est hors d’usage,
· les garçons passent plus de temps que les femmes à jouer à des jeux.
· La combinaison (Instagram et Pinterest, l’écoute de la musique (27 mn/j), le nombre d’appels téléphoniques et de textos envoyés) sont associés au risque accru de dépendance au mobile.
· En revanche, chez les garçons, le temps passé à passer des appels, utiliser le téléphone comme un réveil, aller sur Amazon et autres sites de vente en ligne est inversement associé avec la dépendance au mobile,
· Chez les filles, le temps passé à utiliser Twitter, Pandora / Spotify (musique) et iTunes est inversement associé à la dépendance au mobile.
Une dépendance largement motivée par le désir de rester socialement connecté, concluent les auteurs, avec des spécificités hommes-femmes qui méritent d’autres recherches. On retiendra surtout, à ce stade, la durée d’utilisation, significative en soi.
Source: The Journal of Behavioural Addiction August 26 2014 DOI: 10.1556/JBA.3.2014.015
The invisible addiction: Cell-phone activities and addiction among male and female college students
Plus sur les “autres effets” du Mobile
Laisser un commentaire