L’Ordre Infirmier a été auditionné, le 16 mars et durant plus d’une heure, par le groupe d’études des professions de santé à l’Assemblée nationale, sur son avenir. Une question d’actualité car l’opposition des syndicats et de nombreuses professionnelles au principe d’une cotisation obligatoire, dont le montant apparaît abusif pour une grande partie de la profession, l’absence de soutien du ministère de la santé et de certains parlementaires ont contraint l’Ordre à revoir ses ambitions à la baisse. Jusqu’à une situation à ce jour qui s’avère critique, selon le dernier communiqué de l’Organisation professionnelle.
Dominique Le Boeuf, présidente du Conseil national accompagnée de 4 présidents de régions, invités par M. Jean-Pierre Door, ont donc été auditionnés, ce jour pour présenter l’actualité ordinale, des échanges, qui du propre aveux de l’ordre, ont principalement porté sur sa pérennité.
Le 3 ème budget annuel, couvrant l’exercice mai 2011-avril 2012 et qui doit être bouclé à la fin du mois donne du “fil à retordre” aux dirigeants de l’Organisation. Financé uniquement par les cotisations des membres, l’Ordre doit couvrir et ses frais de fonctionnement et d’investissement sur certaines actions mais aussi les frais financiers de l’emprunt contracté pour deux ans, en mai 2009, dans l’attente des rentrées des premières cotisations. Mais seules 85.000 infirmiers et infirmières ont acquitté leur cotisation, sur un effectif théorique de 515.000 professionnels du soin, apportant ainsi 4,64 millions d’euros de ressources alors que la direction comptait sur 34 millions…Restriction des dépenses mais tout de même engagement de 5,05 Meuroet 11,6 Meurosur les 2 exercices initiaux. Résultat, l’Ordre annonce aujourd’hui un déficit cumulé de 10 Meuroet, sauf reconduction du crédit bancaire, pourrait se retrouver en situation de cessation de paiements
L’Ordre met alors en avant les conséquences matérielles, humaines et morales qui en découleraient pour lui-même, ses 140 salariés, les infirmiers et l’Etat. Mais ne se doit-on pas de recueillir l’adhésion des membres sur les plans moral et financier, avant d’engager une telle entreprise et de persister face à un malaise persistant de la profession? On citera ici quelques élément d’organisation tels que 140 personnels en place, un système d’information, la location de locaux des 124 conseils, les maintenances etc…
Ce qui pourrait sauver l’Ordre ? Une augmentation rapide et massive des inscriptions au tableau, accompagnée du paiement effectif des cotisations correspondantes par les infirmiers inscrits, anciens et nouveaux. Mais, comme l’Ordre le souligne lui-même, “cette augmentation ne peut être attendue qu’avec un changement de perception de l’Ordre par les infirmiers”.
Source : Communiqué ONI (Visuels)
Accéder aux dernières actualités sur l’Ordre Infirmier, à l’Espace Infirmier
Laisser un commentaire