Le 18 mars, l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) organise la 11ème Journée du Sommeil® avec pour thème: "La Somnolence au quotidien". Une somnolence diurne excessive qui affecte 5 à 10% de la population générale et entraîne des troubles cognitifs majeurs comme un ralentissement du temps de réaction, une modification du champ visuel ou des troubles du jugement. Cette somnolence a des facteurs connus mais aussi ses pathologies.
La part de handicap causée par la somnolence est difficile à évaluer, néanmoins, les accidents de la circulation routière constituent un assez bon reflet de l’impact social de cette symptomatologie. L’INSV rappelle que la somnolence au volant est la première cause d’accident sur autoroute…
A cette occasion, l’INSV a publié son enquête intitulée “La somnolence au quotidien” rapportant qu’1 Français sur 5 se sent somnolent, au moins 3 fois par semaine et même après une bonne nuit.
Les principaux facteurs de la vie quotidienne ou environnementaux de la somnolence sont bien connus: Le temps de transport quotidien trop long, le temps de sommeil trop court (pour 1 tiers des Français), le travail de nuit ou encore des horaires irréguliers ou décalés, une prise en charge encore insuffisante des troubles du sommeil, et enfin, l’utilisation effrénée des outils, tablettes, et jeux électroniques. Cependant, la somnolence peut aussi être causée par de véritables pathologies.
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De véritables pathologies favorisent aussi la somnolence:
· Les apnées du sommeil qui affectent environ 4 % des hommes et 2 % des femmes, plus fréquentes après 50 ans (environ 10% des personnes à 50 ans) sont causées par une obstruction du pharynx empêchant le passage de l’air, entraînant un arrêt de la respiration à la faveur de microéveils très fréquents: plusieurs dizaines, parfois des centaines d’apnées pourraient être observées dans une même nuit.
Des facteurs favorisent les apnées du sommeil tels que le surpoids, l’excès d’alcool, la prise de certains médicaments ou une morphologie particulière, ou sont évoqués comme une activité insuffisante de certains neurones, une carence en fer, une insuffisance rénale ou encore un diabète. Leurs symptômes, des ronflements très bruyants, l’impression de ne pas avoir “récupéré” pendant la nuit, des troubles de la mémoire et de l’attention, l’irritabilité, une baisse de la libido, l’envie d’uriner la nuit et le syndrome des jambes sans repos.
· Le syndrome des jambes sans repos qui touche 5 % de la population adulte serait lié à une activité insuffisante de certains neurones, une carence en fer, une insuffisance rénale ou encore un diabète. Ce syndrome se définit par des impatiences des membres inférieurs, favorisées par l’immobilité, entraînant parfois l’apparition d’une insomnie d’endormissement, responsables d’une désorganisation et d’une fragmentation du sommeil qui peuvent entraîner une altération de sa qualité.
· La narcolepsie don’t on a beaucoup entndu parlé en relation avec la vaccination anti H1N1 et le vaccin Pandemrix®, est une maladie probablement d’origine auto-immune caractérisée par des endormissements incontrôlables, parfois même dans des situations très actives. D’autres symptômes comme un relâchement musculaire brusque ou cataplexie induit par une émotion ou un fou rire, des paralysies du sommeil ou encore des hallucinations peuvent se produire.
Cette maladie est attribuée à la perturbation de sécrétion d’un neurotransmetteur et peut être prise en charge par différents traitements permettant de stimuler la vigilance.
Les centres du sommeil peuvent être un recours précieux en cas de trouble du sommeil, de pathologie ou de somnolence fréquente. C’est le médecin traitant qui décide d’adresser un patient, à un centre spécialisé, en cas de besoin d’examens complémentaires ou de traitement particulier.
Source : INSV
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