La prise en charge spécifique (diagnostic et thérapie) des patients atteints de SEP s’effectue depuis de nombreuses années à l’AP-HM, dans le service de Neurologie du CHU Timone. Aujourd’hui, les spécialistes explorent de nouvelles pistes thérapeutiques, notamment des traitements par voie orale.
La sclérose en plaques (SEP) est l'affection neurologique chronique la plus fréquente de l'adulte jeune : près de 40.000 personnes sont touchées par cette affection en France, dont deux-tiers présentent un handicap permanent.
Les axes de recherche clinique consacrée à cette maladie reposent surtout sur l’épidémiologie et la génétique, l’immunologie, le développement de nouvelles thérapeutiques. En particulier, de nombreux travaux de recherche ont été réalisés par l’équipe de cliniciens de l’unité de recherche consacrée à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), au Centre de Résonance Magnétique Biologique et Médicale. L’objectif est de mieux connaître les différents facteurs impliqués dans l’apparition et l’évolution de la maladie, et d’améliorer la prise en charge des patients atteints de cette affection.
De nouvelles pistes thérapeutiques : Les traitements de fond permettant de réduire la fréquence des poussées et la progression du handicap sont centrés sur des thérapeutiques par voie injectable : immunomodulateurs en injections sous-cutanées et intramusculaires fréquentes, immunosuppresseurs et anticorps monoclonaux en perfusions nécessitant des hospitalisations régulières.L’impact de ces traitements sur la qualité de vie des patients n’est pas négligeable, notamment du fait de leur utilisation au long cours : certains patients sont traités depuis 1995 de façon continue.
Plusieurs protocoles d’étude sont en cours pour évaluer l’efficacité et la tolérance de nouvelles molécules utilisées par voie orale (comprimés). Deux produits (Cladribine et Fingolimod ou FTY720) ont clairement montré récemment une efficacité identique, voire supérieure, aux produits de référence utilisés actuellement. La tolérance au long cours de ces médicaments devra être évaluée, mais les résultats des études effectuées ces dernières années devraient aller dans le sens de leur mise à disposition sur le marché début 2011. Leur facilité d’emploi pourrait par ailleurs permettre d’envisager la mise en place d’études d’association thérapeutique, afin d’augmenter l’efficacité de ces thérapeutiques sur l’évolution de la maladie.
Source : Communication AP-HM, Pr Jean Pelletier, Service de neurologie – Hôpital de la Timone, Président du Réseau PACASEP
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