Conservées à la pharmacie de la Conception de l’AP-HM, plusieurs dizaines de sangsues attendent d’être utilisées dans les services de chirurgie reconstructrice.
Délaissée en France au siècle dernier, la sangsue retrouve peu à peu les faveurs de la médecine. A l’AP-HM, les services de chirurgie plastique et chirurgie de la main en "consomment" près de 500 chaque année.
Leur usage est réservé aux cas les plus difficiles de reprises de greffon de lambeaux ou de doigts. En aspirant le sang du patient et en libérant des molécules telles que l’hirudine, qui possède des propriétés anticoagulantes, les sangsues favorisent la revascularisation du greffon.
Principal inconvénient : l’hirudo medicinalis n’est pas stérile, d’où un risque de contamination des patients par des germes pathogènes. Pour limiter la transmission des bactéries, la pharmacie de la Conception a mis en place, avec le Comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN), un mode opératoire d’entretien et de suivi des lots de sangsues, ainsi qu’une antibioprophylaxie durant l’exposition. Ces mesures ont quasiment fait disparaître les infections causées par les sangsues.
Source/auteur : Perrine Seghier, communication AP-HM
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