Sur www.regime-mediterraneen.fr retrouvez toute l’actualité scientifique concernant les bienfaits de l’alimentation traditionnelle des pays du pourtour de la mer Méditerranéenne, dont la Crète.
De nombreuses études ont montré que le régime alimentaire crétois permettait de diminuer la mortalité et la morbidité imputables notamment aux cancers et aux conséquences des maladies cardio-vasculaires.
Certains éléments de cette diète sont communs à ceux retrouvés dans l’alimentation traditionnelle du sud-ouest de la France et à l’origine de la notion de « French Paradox ».
Les principales caractéristiques du régime méditerranéen sont définies par l’American Heart Association de la manière suivante :
une grande consommation de fruits, de légumes, de pain, de pâtes, et de céréales, de pommes de terre, de haricots, de noix et de graines,
de l’huile d’olive, source de graisses dites “mono-insaturées”,
une consommation faible à modérée de produits laitiers, de poissons et de volaille,
une faible consommation de viande rouge,
des oeufs jusqu’à 4 fois par semaine,
du vin, en quantité modérée bien évidemment.
Bien entendu l’étude d’une alimentation ne peut se faire sans lien avec celle du mode de vie qui l’accompagne.
Attention donc à toute généralisation abusive :
Par exemple, une grande majorité des français vous diront que « le vin rouge protège les artères… ». Mais selon le Dr Philippe Batel (1) : « Ce principe est vrai pour une toute petite proportion de la population, c’est-à-dire les hommes de 35 à 45 ans. Et ce pour une consommation de 2 à 4 verres par jour maximum. Pour eux, une consommation réduite d’alcool (NDLR : est pas seulement du vin rouge) peut effectivement contribuer à réduire le risque cardiovasculaire ». Ce qui est vrai pour cette faible proportion de la population ne l’est pas pour l’autre, c’est-à-dire les femmes dans leur ensemble et les hommes en dehors de cette petite catégorie. Ce dernier groupe ne serait donc pas concerné par le « French paradox », au contraire, même une faible quantité d’alcool pourrait leur être délétère.
Idem pour les vertus de l’huile d’olive mis en avant par certains lobbies. L’utilisation unique de celle-ci dans l’alimentation s’oppose aux recommandations de l’AFSSA (Association Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) du fait de sa forte composition en acides gras mono-instaurés (oméga 9) et de sa pauvreté en acides gras polyinsaturés (oméga 3 et 6). Dans le régime crétois, l’huile d’olive est associée à une forte consommation de noix, de pourpier… riches en oméga 3, ce qui permet finalement de se rapprocher des objectifs de l’AFSSA notamment en ce qui concerne l’obtention d’un rapport oméga 6 sur oméga 3 égale à 5. L’huile d’olive seule n’arrive pas à atteindre ce profil lipidique adéquat. Et donc afin de respecter au mieux les habitudes alimentaires des français, il est conseillé de varier ses huiles tout en privilégiant celle de colza.
(1) Dr Philippe Batel : psychiatre, alcoologue. Il dirige le service d’alcoologie de l’hôpital Beaujon (Clichy)
Illustration : www.regime-mediterraneen.fr
BLOOGER : Pierre Pérochon, diététicien – nutritionniste.
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