Non, ce n’est pas une découverte de nutritionniste. Il s’agit d’une initiative de l’un des leaders de l’industrie agro-alimentaire, la société française Lesieur, qui propose aux consommateurs une gamme d’huiles alimentaires (Isio®) enrichies en vitamine D. On sait que dans l’alimentation des Français, il existe certains déficits minéraux (la carence vraie est devenue rare chez nous), que les experts recommandent de compenser par la méthode des additifs. On enrichit ainsi le sel de table en iode.
La méthode additive n’est pas une initiative de l’industrie agro-alimentaire. Elle doit pour ce faire obtenir un avis favorable des autorités compétentes et proposer comme vecteur un produit d’usage courant. C’est ainsi que Lesieur a demandé et obtenu en 2003 un avis favorable de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) pour l’enrichissement en vitamine D des trois présentations de sa gamme.
Ainsi, 2 cuillers à potage d’huile apportent 40 UI (unités internationales) de vitamine D, soit 20 % des apports nutritionnels conseillés (ANC) chez l’adulte. Solution intéressante car l’huile est un support idéal pour cette vitamine liposoluble. Cette solubilité explique aussi que les rayons ultraviolets solaires activent la vitamine stockée dans la couche sous-cutanée, d’où ce conseil : exposition modérée mais suffisante au soleil pour enfants et adultes.
La vitamine D est plus souvent associée aux laitages, et elle est le symbole de la bonne santé osseuse… si les apports nécessaires sont respectés. Or une conférence organisée au récent Salon MEDEC (11-13 mars) par Lesieur avait pour thème le déficit des Français(es) en cette vitamine, indispensable au métabolisme du calcium, matériau de base de l’os, mais cette réunion a rappelé que des recherches récentes suggèrent que son déficit pourrait être impliqué dans certaines maladies cardiovasculaires, des cancers, le diabète ou la dépression.
Chez l’adulte, a-t-il été souligné, le déficit d’apport de vitamine D est responsable d’une réduction de la densité minérale osseuse, facteur de risque d’ostéoporose et des fracture (vertébrales, col du fémur. Or à 50 ans, 10 à 15 % des femmes ont déjà de l’ostéoporose, 40 % à 65 ans et 70 % à 80 ans. Chaque année en France, plus de 130 000 fractures lui sont dues.
En définitive, si les l’activité de la vitamine D est due pour les deux tiers à l’ensoleillement, le tiers restant provient de l’alimentation… si elle comporte suffisamment poissons gras, foie, œufs, champignons, produits nature (produits laitiers) ou enrichis.
Cependant l’usage des « sources » de vitamine D diffère largement d’un sujet à l’autre, mais statistiquement 80 % de la population ont un déficit d’apports exogènes– c’est à dire en laitages, fruits, légumes, viandes et huiles enrichies. Pour peu qu’ils soient sédentaires (exposition rare au soleil) et/ou qu’ils souffrent de malabsorption intestinale (au niveau du grêle) – voire d’un hyperstockage de cette vitamine dans le tissu adipeux, en cas d’obésité) par exemple – le déficit est accompli !
Les recommandations d’ensoleillement avec modération : à raison de 20 % de la surface corporelle exposée 5 à 15 minutes par jour, de mai à septembre, sans protection, les besoins nutritionnels ont été établis à environ 5 à 25 µg/j, soit 200 à 1 000 UI/j, en fonction de l’âge, de l’ensoleillement… Régulièrement actualisés, les prochains ANC ont prévu d’augmenter les quantités nécessaires aux Français(es) Détail : les besoins des sujets âgés sont les mêmes que ceux du nourrisson, des femmes enceintes ou allaitantes : 1000 UI/j.
Source : Lesieur Communication, mise en ligne Maurice Chevrier, santé log
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